suspendue
entre ciel et terre
dans l'entre-deux du temps
penchée vers l'avant
tournée vers l'arrière
figée dans l'oscillation
que regardes-tu ainsi
corps partagé entre hier et demain
quelque chose perdu
ni passé ni présent
buste indécis
saut entravé
petite silhouette
d'où venue vers où partie
perchée sur le fil du rasoir
orante désaxée
envolée
penchée sur le vide
vide creusé sous le fil mince
puits sans fond
balancier arrêté
interrogative muette
scrutant le vide du temps
le puits de l'espace
errante vitrifiée saisie.
©florence trocmé
La danse
le bras comme une vague se déroule sur le sable
Les doigts en branches les pieds qui cancanent
Tout le corps joue une sonate pour fantômes
Ou pour des animaux rêvés tellement imaginés
Qu'ils sont vrais qu'ils sont faux ou fous peut-être
Mais si beaux vous ne pouvez pas comprendre
Tout est d'une telle légèreté que c'est un péché
Un plaisir qui ferait pleurer un envol d'oiseaux
Une arabesque
Alain Duault,Table d'orientation II in Nudités Gallimard 2004, p 88.
Rédigé par : Angèle Paoli | 25 décembre 2004 à 23h49
Merci Florence !
Le bleu est ma couleur préférée...
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LE DESERT DE LA VIE
Les vagues ondulées de la mer de sable
Chantent le requiem de la vie.
Dans le brouillard infatigable
Le ciel se noie, couleur d'infini.
Dans ce désert sans lumière,
Suffoque la verdure,
Danse une belle statue de pierre,
Que le temps abolie.
De gros nuages lourds couvrent le ciel
De ce désert sans pluie,
Soudain un battement éternel,
Un cœur qui s’ouvre à la vie.
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Rédigé par : Guidu Antonietti di Cinarca | 26 décembre 2004 à 12h26