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19 janvier 2005

Commentaires

Michel Schnieder est bien psychanalyste, mais il est surtout connu comme musicologue (ancien énarque et conseiller à la Cour des Comptes, il a été directeur de la musique et de la danse au ministère de la Culture, sous Jack Lang)... et ses polémiques. Se souvenir de son ouvrage "La Comédie de la culture" où il s'est précisément "retourné" contre Jack Lang et de la diatribe anti-Boulez lors d'une émission d'Apostrophes (la pauvre autrice d'Oublier Palerme en était toute retournée). Ceci dit, il ne manque pas de courage... et a une plume superbe (je peux en témoigner personnellement puisqu'il a été l'un de mes auteurs). Ne pas oublier non plus ses remarquables essais sur Baudelaire et Proust ("Maman", sur les rapports de Proust et de sa mère).

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"laisser passer les mots à travers soi comme la fenêtre entrouverte laisse passer le vent ...". Michel Schneider ironise sur cette phrase de F. Gantheret car d'après lui ce dernier donne de l'écriture la même définition que de l'écoute analytique.
Pour Schneider, l'écrit psychanalytique démontre et vise la vérité ; l'écrit littéraire montre et à recours au mensonge. Ainsi donc l'homme qui écoute, ne pourrait pas être l'homme qui écrit.
F. Gantheret lui répond subtilement dans L'écoute est l'écriture (p.189).
"... c'est ce qui fait d'un livre le livre d'un écrivain , et non pas un écrit parmi tant d'autres : on ne le relit pas pour l'information qu'il porte, on l'a eu d'emblée, mais pour la promenade, pour le trajet interne, pour le mouvement qu'il nous propose de faire.". Voilà , il me semble pourquoi je peux relire, ( au hasard), J.B. Pontalis sans me lasser.

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