La rencontre d’Icare ou des coïncidences troublantes
Entrant dans le chapitre de Grozdanovitch (in Petit
traité de désinvolture) intitulé Au musée de Bruxelles par un jour de pluie en
hiver, je n’ai cessé d’être happée par les perspectives ouvertes au cœur
même du texte par l’auteur. Mais ce que je ne savais encore, pénétrant dans ce
chapitre comme dans un paysage, c’est que toutes m’entraînaient vers une autre
perspective, mise en perspective en abyme, vers la chute d’Icare. Je
n’avais pas encore compris que Gro(zdanovitch). m’emmenait là ou Gof(fette à
propos d’Auden)… m’avait emmenée le matin même, devant la chute
d’Icare, devant le tableau de Bruegel. Tableau sur lequel je ne m’étais
jamais vraiment arrêtée et qui par deux fois en quelques heures, selon un
invraisemblable coïncidence, au croisement de lectures, venait de s’imposer à
moi. Lisant, il m’a alors semblé être littéralement entraînée vers le tableau,
voire vers l’eau du tableau comme le malheureux Icare dont on ne devine plus
que les jambes disparaissant dans l’indifférence générale.
©florence
trocmé
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