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24 avril 2005

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De passage sur le blog, comme chaque jour !, où je reste laconique, pour ne pas dire muet, je tiens à signaler l'excellent livre de Roger Caillois intitulé "Les jeux et les hommes" dans lequel il retrace si intelligemment "l'interdépendance des jeux et de la culture". Petit extrait plein d'intelligence et non moins d'humour et de fraîcheur dans l'écriture : "Le port du masque permet, dans les sociétés à tohu-bohu, d'incarner (et de se sentir incarner) les forces et les esprits, les énergies et les dieux. Il caractérise le type original de culture (...) sur la puissante alliance de la pantomime et de l'extase. Répandu sur la surface entière de la planète, il apparaît comme une fausse solution, obligatoire et fascinante, avant le lent, pénible et patient cheminement décisif. La sortie de ce piège n'est rien d'autre que la naissance même de la civilisation." Et, plus loin : "La disparition du masque, d'une part, comme moyen de la métamorphose qui conduit à l'extase, d'autre part comme instrument de pouvoir politique apparaît, elle aussi, lente, inégale, difficile. Le masque était le signe par excellence de la supériorité. Dans les sociétés à masques, toute la question est d'être masqué et de faire peur ou de ne pas l'être et d'avoir peur."
Je suis à la recherche, du même auteur, de "La Poétique de Saint-John Perse", livre épuisé chez l'éditeur et introuvable dans bons nombres de librairies. Si, toutefois, quelqu'un avait entre-aperçu un livre perdu dans une librairie au fond d'une impasse parisienne, je vous prie de me le faire savoir, avec toute ma gratitude et ma reconnaissance...

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