16h03
Un soleil seul perce boule ronde sans franges soudain comme une bille sur le sable au milieu de la masse noire "convois cois" des nuages épaisse béchamel grise ouverte de boutonnières par lesquelles filtre la lumière. Deux trous une fente un visage grotesque et terrifiant mais ailleurs une autre bouche deux lèvres d'infinie tendresse. Remaniements glissements éboulements perpétuels
17h02
Rose-orange à profusion dans un chaos d'ouates
grises. Jaillissant sourdant de l'horizon bandé de noir sombre la lie du
couchant diffuse infuse la masse cotonneuse. Orange encore là-bas puis tirant
de plus en plus vers le rose indien en attaquant le nuage par dessous de telle
sorte que le rose semble former croûtes sur le gris croûtes écaillées de
blessures à peine cicatrisées ou de plaies béantes. Percées vertigineuses vers
le bleu infini qu'un tunnel creusé à même le flanc bosselé laisse entrevoir. Et
là où le soleil a disparu comme une fontaine de plumes de voiles
d'effilochements en éventail.
17h40
photo impressionnante, et très beau poème: écrire et regarder c'est tout un.
Merci Florence
Rédigé par : jacques | 01 décembre 2005 à 20h58
Je suis impressionné par tant de (bonnes) idées.
Je ne sais même plus quoi dire, sinon, "bien, c'est bien". Les "portraits de lecteurs", ailleurs, sont aussi une superbe idée.
Les idées --- les mots : c'est confondant !
Rédigé par : patrick | 05 mai 2006 à 00h09