Se mêlent les êtres, comme une chorégraphie de fantômes, les livres, les langues. Les paysages intérieurs et les scènes vécues ou rêvées. Géographie mouvante, fleuve intérieur, masse liquide des sentiments, des sensations, des impressions, des désirs, des peurs, des pensées. Montent et descendent comme dans ces lampes modernes à bulles de couleur, ces baromètres de Torricelli. Se forment, se déforment, accaparent l’œil, se défont, se reforment. Qui est le maître d’œuvre : pur hasard ou berger du troupeau ?
Nous sommes faits de souvenirs absents, de rêves oubliés.
Nous sommes vases vides, mais le vase sans le vide au creux de lui ne serait pas.
Rédigé par : Pierre Maubé | 11 janvier 2007 à 17h40