Le
peux-tu ?
Noire la fenêtre et si lointain le
mot, et la peur – intervalles étranges à gravir, échelle crantée, sauts infinis
et rebonds sur le vide attirant – mais l’attaque, bas des reins ! meutes celées
forcent la pierre, éboulis d’ordres et d’ombres suspectes – il est déjà si
tard, la lune et vénus levées ensemble disent nuit, plus de lumière pour
chercher, l’opaque étale et l’insinuation des eaux montantes – forcent le
passage mine de rien et décroche le cœur la mélodie passée au ciel encore azur,
la prendre, ô dans tes bras, Saskia
cette ritournelle, petite offrande dérisoire mais de tendresse, seul ce qui
reste, la prendre, la sauver, le peux-tu,
dis, le peux-tu, c’est un oiseau, palpitant dans ta paume, presqu’éteinte,
presque morte, infime substrat à glisser contre ta peau à l’approche des
tueurs, dis, le peux-tu ?