La versatile, l’enchantée,
la tendre question
Quand le temps s’irise et se distille, tranquille…., belle
journée d’été n’est-ce pas, tournent les éoliennes et le regard s’alite – perdu
oscille balançoire aux branches valse avec les feuilles, là-haut et l’oiseau,
caché – fusent ces gouttes de sons immaculés, arcs tendus sur les mousses et
les racines affleurantes – le pas jadis passé par là et ce qui suinte à petites
enjambées, lettres, mots, tas de feuilles mortes, de saison celles-là, à venir
et revenir, craquantes, qu’on les aime et leurs couleurs variées à l’infini.
Sifflotis, question, réponse ? Non, variations, reprises et changeantes,
la prendre en cœur et mains, à bras allongés, l’enclore, la question, au for
intérieur, sein lui donner et blanc, et abri sûr, la couver, la faire éclore,
multiple, changeante et oh, vivante, si vivante car question, oscillante,
vibrante question et en elle cette infime mouvement, ostinato – fuir la
réponse, la résolution, la fermeture, l’asséné, la clôture et laisser résonner
la versatile, l’enchantée, la tendre question
Dans la proximité de « Images »
de Claude Debussy (et plus particulièrement la première des Images du premier Cahier,
″Reflets dans l’eau″ et des réflexions de Michel Deguy, au Petit Palais, à
Paris, le mercredi 28 octobre 2009.