Cras tibi
Inscription fréquente sur les tombes
hodie mihi cras tibi
Aujourd’hui moi, demain toi
Flash Bach ou plutôt Chopin
Alors que je faisais tout autre chose, une idée me traverse et me met presque en mouvement : je vais aller au piano et soudain, tout naturellement, je vais jouer magnifiquement cette Polonaise ou cette Ballade de Chopin entendues et réentendues depuis deux jours dans la version de Malcuzynski. Surprise par ce fantasme dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est à mille lieux du sentiment que j’ai de mes capacités pianistiques, je comprends que je revis quelque chose de ma jeunesse. Quelque chose qui vient d’être fortement réactivé par la remémoration du temps de la découverte de la musique, du souvenir toujours si émouvant de celle qui m’en fit don et du choc reçu grâce à ce cadeau tellement inspiré qu’elle me fit alors de disques de très grands pianistes… qui firent naître dans mon esprit encore bien innocent ce désir de jouer comme ceux-là qui avaient noms Arthur Rubinstein, Samson François, Witold Malcuzynski… et cette idée, qu’à force de travail, ce serait possible.
C’est cela sans doute que Thierry Martin-Scherrer appelle les musiques originelles, dont il souligne l’importance cruciale. Elles sont empreintes esthétiques, peut-être même matrice des goûts musicaux que nous développerons ensuite. Cela je l’entends dans l’étrange impression de familiarité, que je n’ai plus ressentie depuis des années, qui m’advient lorsque j’entends la fulgurance de certains traits sous les doigts de Malcuzynski.
Traduire est parfois trahir
Poursuivant mon investigation éblouie et enthousiaste de l’œuvre de l’écrivain allemand du XIXe siècle, Adalbert Stifter, j’ouvre ce livre que beaucoup décrivent comme son chef d’œuvre et qui, pour une fois, est un très gros livre de près de 500 pages, L’Arrière-saison.
Mais quelque chose ne se passe pas bien. Je suis gênée, je ne sais pas encore par quoi. Est-ce que j’éprouve une forme de déception, est-ce que le format de cette histoire ne convient pas aussi bien à Stifter que ces courts récits si parfaitement ciselés lus jusqu’à présent ? Tout pèse, tout me semble lourd. Naît alors une première fois le soupçon. Et si c’était la traduction ?
Reprenant ma lecture, je retrouve les mêmes sensations, elle accroche, je peine. Cette fois plus aucun doute, preuves en main, texte original allemand chargé sur ma liseuse, je constate que c’est bel et bien la traduction qui est en cause dans ces impressions pénibles : lourdes les phrases, insupportablement, désuètes les tournures (et je ne pense pas que ce soit un choix délibéré).
Les livres lus précédemment étaient traduits par Bernard Kreiss (Cristal de Roche), Georges Arthur Goldschmidt (Un Homme sans postérité) et Claude Maillard (Les deux sœurs). Et je sais que Les Grands bois est traduit par Henri Thomas qui fait partie des grands admirateurs de Stifter.
Je ne me fais pas assez confiance (les illusions de jeunesse sont loin !) pour me lancer dans la lecture en allemand seul… mais je vais essayer de naviguer entre les deux textes, et sans doute, si ma passion Stifter ne décline pas, relirai-je le livre en allemand, sans avoir à me soucier de manquer quelque chose d’important dans l’histoire même. Que je connaîtrais bien, ce qui me donnera plus de liberté.
Note de passage, fumée
Jadis, hier encore, les hommes n’allaient pas sans fumée (Philippe Seguin (reportage TV), Simone Weil (vidéo d’Alain Paire), Malcuzynski (pochette de disque). Inconcevable aujourd’hui.
Le solitaire (Quignard)
« Le solitaire est une des plus belles incarnations qu’ait revêtue l’humanité, qui n’est elle-même rien par rapport aux paysages des cimes, des lacs, des neiges et des nuages qui surmontent les montagnes »
→ ces mots entrent en profonde résonance avec ces superbes figures d’hommes âgés et solitaires que peint Stifter.
Le lecteur (Quignard)
« Seul on lit, seul à seul, avec un autre qui n’est pas là.
Cet autre qui n’est pas là ne répond pas, et cependant il répond.
Il ne prend pas la parole, et cependant une voix silencieuse particulière, si singulière, s’élève entre les lignes qui couvrent les pages des livres sans qu’elle sonne.
Tous ceux qui lisent sont seuls dans le monde avec leur unique exemplaire. Ils forment la communauté mystérieuse des lecteurs. »
→ C’est un des paradoxes de la lecture, exercice solitaire par excellence, repli, tour d’ivoire, seul en tension vers le livre seul & en même temps relié à tous ceux qui ont lu, lisent ou liront ce livre-là et à tous ceux qui partout, toujours, hier, aujourd’hui et demain ont lu, lisent, liront. Et bien sûr relié à la fois à ce seul écrivain et à l’immense communauté de tous les écrivains.
→ On trouve une curieuse matérialisation de ce paradoxe dans une fonction que personnellement je me refuse à utiliser, alors que ma pratique du flotoir pourrait avoir quelque chose de lointainement analogue : il s’agit, sur certaines liseuses électroniques, de la possibilité de voir, en cours de lecture, les « passages les plus surlignés » par les autres lecteurs. Une trace, une matérialisation.
Mais c’est aussi ouvrir sa lecture au regard de tous et cela je ne peux l’admettre. La lecture est une affaire trop intime (on retrouve d’ailleurs un aspect de cette problématique dans la lecture à haute voix pour quelqu’un – c’est très difficile de partager un livre et sans doute est-il préférable que ce ne soit pas un livre qui vous touche trop intimement).
Ces deux citations sont reprises du blog de Claude Chambard. Il cite ce livre de Pascal Quignard qui vient de paraître, Sur l’idée d’une communauté de solitaires.
Livres « soulignés » (Croisements)
Je croise ici cette possibilité offerte par les liseuses et un très fort passage de L’Arrière-Saison de Stifter. La mère d’un des héros, Gustav, qui ne vit pas avec elle (elle l’a confié à un tuteur, le propriétaire de l’extraordinaire Maison aux Roses où le Narrateur est accueilli à plusieurs reprises) offre au jeune adolescent ses propres livres de Goethe, estimant qu’il a l’âge de pouvoir en lire certains et qu’il saura respecter les interdictions concernant certains autres livres, auxquels il ne pourra accéder que lorsque son âge le permettra. Dialogue :
La mère : « ces ouvrages ne sont pas les livres neufs aux belles reliures que tu attendais peut-être. Ce sont les Goethe que j’ai lus à maintes heures du jour et de la nuit, avec joie et avec douleur mais qui surent bien souvent me prodiguer la paix et la consolation. Ce sont mes Goethe que je te donne. » (195)
Gustav le fils : « mais regarde, mère, nombre de lignes sont soulignées avec un fin crayon, et avec ce même crayon épointé, on a écrit dans la marge des mots qui sont de ta main. Ces choses t’appartiennent [...] et je n’ai pas le droit de te priver de ton bien »
La mère : « Quand tu liras ces livres, tu liras dans le cœur du poète et dans le cœur de ta mère [...] ainsi, les livres tisseront un lien entre nous, où que nous nous trouvions ».
→ Je me suis si souvent interrogée sur le destin de mes soulignements, les voyant la plupart du temps comme quelque chose de très négatif, hors pour moi pour qui ils représentent une incomparable méthode de lecture et de travail (quel étonnement parfois de retrouver ces passages soulignés, des dizaines d’années plus tard, dans un livre jamais ouvert entretemps ! quel enseignement aussi, quel constat parfois, étonné, d’une certaine permanence des goûts, des intérêts !). Mais quid de ces soulignements pour ceux qui hériteront de mes livres ? Je ne les pratique plus guère de ce fait dans les livres qui seront donnés, à court ou long terme.
L’émotion esthétique
[journal de lecture de Pourquoi le musique ? de Francis Wolff]
Après avoir étudié très à fond les fameuses quatre causes aristotéliciennes et en avoir appliqué le principe à la musique, Francis Wolff s’interroge sur l’émotion esthétique : « l’émotion esthétique c’est simplement ce que [la musique] nous fait, parfois, quand nous nous contentons de l’écouter pour elle-même ». Puis il ajoute « il n’y a pas d’émotion musicale sans une attitude esthétique. Celle-ci a deux faces : une négative, la suspension de toute relation pratique à l’égard des choses et du monde ; une positive, une tension perceptive qui se porte sur la pure apparence, autrement dit les sons. L’esprit est toute écoute. »
→ il y a donc comme l’ouverture de quelque chose, en une tension perceptive, l’écoute. Curieusement je la visualise comme l’ouverture des immenses volets des coupoles astronomiques, lorsque la nuit venue, on va pointer la lunette sur la voûte céleste. L’écoute serait cela, pointer ses antennes vers la musique. Francis Wolff continue : « c’est comme si l’attitude esthétique, dans sa tension, était une recherche dont l’émotion esthétique signait l’aboutissement. ». Laquelle émotion n’est pas toujours au rendez-vous et dépend autant de l’œuvre et de son interprétation que des disponibilités et capacités de l’auditeur. De son lent apprentissage donc, je vais y revenir.
Importante précision : l’attitude esthétique ne cherche pas l’émotion, mais « l’attitude esthétique cherche dans le sensible la raison du sensible lui-même » (toutes ces citations, p. 196).
Petite réfutation peut-être (Francis Wolff)
Mais quand F. Wolff écrit que l’attitude esthétique est la première condition de l’émotion esthétique, je ne suis pas entièrement d’accord. J’aime beaucoup cette notion d’attitude esthétique et je la généralise à la lecture du livre, à la contemplation du tableau. Il s’agit bien de disposer son être à ressentir, éprouver, voire comprendre quelque chose. De le mettre en état de… L’attitude esthétique est une des plus belles formes de l’attention. Pourtant l’émotion esthétique advient parfois en dehors de cette attitude volontaire ou semi-volontaire (elle est souvent automatique). Exemple : on écoute en travaillant la radio, ou un disque, et il faut bien reconnaître que c’est tout au plus un fond musical, qu’il n’y a pas d’écoute véritable. Et pourtant il arrive, souvent même, que subitement la musique « tire l’oreille », que l’on n’entende plus qu’elle, que l’on décroche de l’activité en cours. Parce qu’il y a indéniablement émotion musicale. Il peut donc me semble-t-il y avoir émotion musicale sans cette condition que Francis Wolff dit première, l’attitude esthétique. À moins de dire que par moments, attirée par ce qui advient, l’attitude esthétique bouscule tout le reste et ouvre l’être à l’écoute, car il aurait basculé spontanément dans cette attitude esthétique.
Comprendre (Francis Wolff)
« L’attitude esthétique est la première condition de l’émotion. La seconde condition est la compréhension perceptive : de ce qui s’entend dans la musique et de ce qui la meut. Autrement dit : écoutez et vous comprendrez peut-être ; écoutez et comprenez – et l’émotion vous submergera peut-être, de surcroît." (197)
→ de cela, j’ai la quasi-certitude depuis une expérience fondatrice de ma jeunesse. Pendant mes études d’histoire de l’art, nous avions longuement étudié ce que l’on appelle l’élévation d’une église gothique, autrement dit la représentation graphique d’une des faces verticales intérieure ou extérieure d’un bâtiment ou d’un corps de bâtiment (source), arcade, triforium, ouvertures, etc….. J’étais déjà allée plusieurs fois à Chartres et bien sûr j’avais été sensible à la beauté de la cathédrale et en particulier de la nef. Mais après cette étude de plusieurs mois de l’art gothique, ce fut cette fois un véritable choc, inoublié, que je ressentis en entrant dans la cathédrale, l’impression de lire quelque chose de profondément intelligible. En une émotion esthétique décuplée.
Musique et désir
« Il y a deux manières de “traiter le désir humain” : le prendre à la racine, l’empêcher de naître, et garantir par son absence l’absence de toute frustration ; ou, au contraire, le susciter autant de fois que nécessaire pour le satisfaire aussi souvent que possible »
→ je note l’immense portée pour la réflexion de cette remarque, sur le plan philosophique, psychologique. Sur le plan de la conduite des hommes. Sur le plan politique aussi. Il faudrait y réfléchir et développer tout cela longuement.
→ Mais dans le domaine de la musique, explique Francis Wolff, cela correspond à deux types d’œuvres : des œuvres d’où la tension est absente et donc sa résolution non nécessaire, comme certaines « musiques modales, orientales, indiennes, arabes, voire quelques musiques médiévales, comme le chant grégorien » ou encore la musique d’Arvo Pärt.
Et « au contraire, la plupart des musiques occidentales, et aussi africaines (contrairement à l’idée reçue), qu’elles soient tonales ou modales, savantes ou populaires, classiques ou jazz ». Musiques qui ne cessent de susciter le désir, sa tension, pour l’apaiser ensuite. Et il montre ailleurs magistralement que tout le développement de la musique occidentale et de l’invention de la tonalité dite “fonctionnelle” à partir du XVIIème siècle a conduit à changer sans cesse de climat et au fond à exacerber toujours plus ce jeu de la tension et de sa résolution « jusqu’au bord fatal du chromatisme wagnérien ».
→ On peut stipuler aussi que l’auditeur peut chercher à combiner ces deux types de plaisirs musicaux. Passer des heures à écouter les chœurs des moines slavons ou un raga indien, puis se tourner vers une symphonie de Mahler !
Une diète bien courageuse ! (F. Wolff)
Francis Wolff explique comment tout jeune, fasciné par Don Giovanni, il s’était mis à l’écouter sans cesse. « Cette addiction finit par m’effrayer, écrit-il, ne risquais-je pas d’en être bientôt lassé, et de finir par rejeter cette musique que je croyais mienne pour toujours [...] Je pris alors une décision : je n’écouterai plus jamais ce disque afin de conserver intact mon amour de l’œuvre, pour les vrais rendez-vous, ceux en direct, à l’Opéra. Je me suis presque toujours tenu à cette diète. Ma tempérance a payé : mon plaisir est à chaque fois intact. » (203)
De l’imagination
Francis Wolff emploie très fréquemment ce mot. Une capacité à se forger des mondes, dit-il quelque part. Il me semble que c’est une faculté dont on ne parle presque plus. Autrefois, ne disait-on pas d’un enfant qu’il avait « beaucoup d’imagination », de façon alors toujours positive : il avait la capacité de se forger des mondes. Aujourd’hui, souvent, c’est péjoratif, corrélé à une tendance à fabuler. Et puis l’enfant a-t-il encore le loisir (on peut l’entendre de différentes manières cette expression) de se forger des mondes qui lui seraient propres. Les « mondes », aussi appelés « univers » ne lui sont-ils pas servis sur le plateau marketing ? La lecture, quand il y a lecture, n’est-elle pas rarement du texte seul, mais accompagnée d’images, de gadgets, de films (toute le savoir-faire de Disney).
Pensons aussi au jouet, à ce petit bout de bois faisant office de poupée des enfants du Valais ou des Grisons, au début du siècle, tels qu’Eugénie Goldstern les a étudiés et aux Barbies contemporaines, tellement codées (et qui le seront bien sûr prochainement, réellement, codées, au sens programmées, pour agir selon des programmes définis et stéréotypés).
Musique et imagination (F. Wolff)
« Peut-être que votre imagination ne vous sert-elle qu’à reproduire mentalement ce que vous avez une fois perçu au lieu de vous permettre de forger des mondes. [...] Si vous pouviez laisser votre imagination flotter au gré des sons entendus, tisser des liens entre eux [...], votre raison pourrait peut-être ensuite y saisir des relations de causalité ou des lois qu’elle a induites des évènements du monde réel – causes et lois qui vous guident en ce monde. Peut-être votre raison ne se mobilise-t-elle que sur le monde réel et non sur ce monde imaginaire d’évènements purs…Car lorsque notre raison reconnaît son œuvre propre, mais désintéressée, ludique, gratuite, dans les fantaisies sonore de notre imagination, c’est alors que nous sommes émus. » (205)
Invariants stiftériens, suite (classification et transmission)
Je remarque dans les six récits ou livres déjà lus de Stifter quelques invariants : il y a au cœur de chaque récit une grande marche, généralement ascendante. Marche des enfants qui vont voir leurs grands-parents dans le premier récit de Cristal de Roche, marche en forêt et moyenne montagne du grand-père avec son petit fils dans la seconde histoire et enfin marches répétées des enfants avec leur grand-mère vers le pré aux noyers où ils retrouvent la jeune sauvageonne. Puis la grande marche de Victor, le héros de L’Homme sans postérité, jusqu’à l’étrange demeure de son oncle, dans l’île sur le lac. Et dans Les deux Sœurs, la montée vers la demeure de l’ami d’autrefois, dont on n’apprend le nom qu’assez tardivement, dans les dernières étapes du voyage qui le conduit vers lui, Franz Rikar.
Il y a ensuite le rapport des héros, souvent très jeunes, enfants, adolescents, jeunes gens, avec les personnes âgées, les grands-parents, un oncle, cet ami.
Il y a ensuite l’opposition entre une demeure, souvent très soignée, choyée, organisée (celle des parents des enfants dans la première histoire de Cristal de Roche, celle de la famille de Rikar dans son vallon montagneux à l’écart de tout, dans Les deux Sœurs), avec un jardin travaillé, producteur de fruits et de légumes et la nature sauvage, tout près. Il y a bien sûr les paysages, admirablement décrits, de lac, de montagnes, de hauts plateaux.
Ces invariants me semblent jouer un rôle important dans la sorte d’addiction que suscitent ces livres d’Adalbert Stifter.
Dans tous les livres de Stifter lus jusqu’à présent et magistralement dans L’Arrière-Saison, la classification du monde, des espèces, des oiseaux, des graines, des marbres, des bois. Le narrateur parcourt son monde, le décrit, l’inventorie et il est en contact avec des êtres que l’on peut comparer à certains égards à Noé.
Il y a dans tous ses livres comme une sorte d’inventaire. Inventaire avant disparition dans l’optique de la lecture développée par André Hirt dans son essai à paraître à l’automne.
La transmission aussi me parait quelque chose d’essentiel. Les héros jeunes apprennent tout de grandes figures de transmission, souvent des hommes âgés, les parents aussi.
Tel quel, 2
Rappel : piocher aussi souvent que possible dans l’édition fac-simile des Cahiers de Paul Valéry, dans les treize volumes que je possède… et donner quelques lignes à lire.
« La poésie est un excitant autant qu’un produit d’excitation. L’homme excité produit l’excitation, l’excitant, comme l’oiseau chante. Cet homme se devance, la parole qui en sort semble aller plus vite… que le temps de la combiner. Il exprime en moins de temps qu’il n’en faudrait (à lui-même) pour penser ce qu’il exprime.
… mais qui composera avances et retards de la manière la plus puissante ? »
Paul Valéry, Cahiers, édition en fac-simile du CNRS, tome IV (1906) ; p. 166.