Le dictionnaire facétieux de la musique
« Vous voulez savoir comment le Capitaine Cook découvrit l’ukulélé à Kealakekua (U), comment le devin Tirésias atterrit à Zanzibar (Z), ou à quelle heure Frère Jacques sonnait les matines avant Vatican 2 (H) ?
Vous souhaitez connaître les meilleures registrations pour orgue à bouche (X) et les meilleures ventes de serpents de l’histoire de la musique (S), le bilan Top kill de l’Apprenti Sorcier (W) ou la liste des additifs permis par l’EFSA – l’Autorité Européenne de Sécurité des Festivals (K) ?
Vous mourez d’envie de découvrir l’op. 67 de B. Rhin (O), les Indes galantes de Tyagaraja (I), des enregistrements inédits de Bernstein ou d’Harnoncourt (L), le premier extrait de musique classique diffusé sur les ondes françaises (R), une version papoue d’Echo et Narcisse (E) et des bandes sons de la Guerre des étoiles antérieures à 1977 (G)?
Vous n’avez jamais vu une contrebasse à roue, un cor au pied (P) ou un celločička (D) ? Vous confondez les quatre-mains avec les quatre-pieds (Q), les tables d’harmonie avec les tables d’hôtes (T), et les vaudevilles avec les veaux de mer (V) ? (source)
Jolie découverte que celle de ce site. C’est franchement drôle, mais d’un humour très fin et surtout sous-tendu par une énorme culture musicale. Ce site a été créé par Christiane Weissenbacher. Cette dernière a fait toute sa carrière d’enseignant-chercheur au Département de Musique et Musicologie de l’Université de Strasbourg. Depuis sa retraite prise en 2010, elle travaille comme musicologue sérieuse pour une université numérique thématique (l’Université Ouverte des Humanités), et comme musicologue facétieuse pour la radio régionale d’Accent4. L’UOH a déjà agréé quatre numéros de sa série documentaire L’Opus à l’œil, consultables par tous sur ce site: « Scènes mignonnes sur quatre notes » (sur le Carnaval de Schumann), Des Cloches nuptiales (sur le Sposalizio de Liszt d’après Raphaël), Le Philosémitisme de Chostakovitch (sur les Mélodies Populaires Juives op. 79), et « Partie quarrée » (sur les Fêtes galantes de Debussy). Ses chroniques radiophoniques comprennent, outre Le Dictionnaire facétieux de la musique paru entre 2010 et 2012, La Trichochronique de Christiane WeissenbacHAIR parue en 2012-13, et La Musique de la Grande Guerre en cours de diffusion - autant d’enregistrements écoutables sur ce site web. Merci à Christine Jeanney pour ce lien.
♫
Le goût du piano
Belle idée que cette petite anthologie de textes sur le piano, signés Rousseau, Verlaine, Tolstoï, Marguerite Duras, Jane Austen, Proust, Mörike, Thomas Mann, Jean Echenoz, Julian Barnes pour ne citer que quelques-uns des 33 auteurs, qui ne sont pas, à la notable exception près d’Alfred Brendel, des interprètes.
Collection « Le Goût de », textes choisis et présentés par Cécile Balavoine, Mercure de France, 2017, 128 p., 8€.
♫
Anniversaire de la mort de Nikolaus Bruhns, en 1697
Nicolaus Bruhns est un compositeur du duché de Schleswig (Danemark), né en décembre 1665 à Schwabstedt et mort prématurément à l'âge de 31 ans, le 29 mars 1697 ou le 8 avril de la même année (selon le calendrier suivi), à Husum, ville située aujourd'hui en Allemagne.
Bruhns laisse une œuvre réduite, les sources étant perdues, mais de qualité exceptionnelle. Sous de nombreux rapports, elle annonce celle de Jean-Sébastien Bach.
Son destin rappelle beaucoup celui de son contemporain français Nicolas de Grigny, mort au même âge. Une anecdote rapporte qu'il aurait été capable de jouer du violon tout en chantant et en s'accompagnant au pédalier de l'orgue. (source)
Écouter un beau prélude en mi mineur interprété par Bernard Winsemius à l’orgue Schonat-Duyschot de la Nieuwe Kerk, Amsterdam
lien de la video, durée 8’36