André Hirt propose ici à la fois une note de lecture du livre de Jean-Yves Clément, Chopin et Liszt, la magnificence des contraires, mais aussi une réflexion approfondie sur le statut de l'artiste, sur le retrait de certains d'entre eux de la sphère mondaine et partant de là sur l'amour. Cet article important sur le plan musical et philosophique est ici proposé au format PDF.
En voici toutefois le début :
L’ouvrage est passionnant, d’un bonheur d’écriture, et par conséquent de lecture constant. On y apprend une foule de choses, grâce à l’érudition de Jean-Yves Clément, une érudition qui justement ne tourne pas à vide ou qui ne témoignerait que d’elle-même, mais qui nous fait réécouter les pièces de Liszt ou de Chopin en projetant sur elles une lumière qu’on ne possédait pas, si bien qu’on se rend compte qu’on les écoutait jusque-là un peu trop à l’aveugle. Non par ailleurs qu’il faille impérativement connaître les détails de sa vie pour comprendre le compositeur, mais on doit s’efforcer de saisir une sorte de raison qui a donné naissance à une partition, voire, c’est ce qui définit une grande œuvre, par quelle nécessité elle a bien pu surgir.
C’est pourquoi, au-delà des informations détaillées dans l’ouvrage, et c’est un peu la règle commune de toute lecture comme de toute appréciation d’une œuvre, en particulier musicale en ce que, mis à part son titre, elle ne donne aucune information d’ordre figuratif ou même représentatif, on doit être attentif au problème, et en l’occurrence aux problèmes traités. On y viendra plus loin. Auparavant, l’auteur de l’ouvrage livre les éléments qui permettront de les soulever avec assurance et sérieux.
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Jean-Yves Clément, Chopin et Liszt, La Magnificence des contraires, Paris, Éditions Premières Loges, 2021, 18€.
Ressources en lien avec l'article
© André Hirt - Décembre 21
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Liszt, Nuages gris, S. 199, de Liszt, ici, par Cyprien Katsaris
Chopin, Scherzo n° 4, E major, op. 54 par Sviatoslav Richter. À 3’40, on voit s’ouvrir une césure et comme une musique du retrait. Le morceau peut s’entendre comme une dialectique entre la virtuosité technique, expositionnelle et le surgissement momentané d’une aura…