En prévision de la cérémonie annuelle de remise des prix du 21 avril, les lauréats des International Classical Music Awards (ICMA) 2022 ont été désignés. Parmi ceux-ci figure l'enregistrement de la Petite messe solennelle de la Fondation Rossini de Pesaro chez Arcana. Pour interpréter ce chef-d'œuvre emblématique aux côtés de Giulio Prandi, quatre grands solistes (Sandrine Piau, José Maria Lo Monaco, Edgardo Rocha et Christian Senn) se joignent aux côtés du Coro Ghislieri. Cet univers sonore si singulier est enrichi par trois instruments rares, à peu près contemporains de l'œuvre : des pianos d'Érard et de Pleyel, un harmonium de Débain, joués ici pa Francesco Corti, Cristiano Gaudio et Daniel Perer.
Poezibao remet ici en avant une note d'écoute de ce disque proposée par André Hirt, il y a quelques semaines.
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Giulio Prandi présente ici une fois de plus un enregistrement tiré du répertoire choral italien. Mais quel étrange chef-d’œuvre que cette messe de Rossini ! Le ver d’oreille s’éveille à la première écoute… Toutefois, on est bien loin de l’opéra et de ce dont on se souvient habituellement en songeant à la musique de Rossini. Et cela, d’autant plus que Giulio Prandi a choisi des instruments rares, plus ou moins contemporains de l'œuvre – ainsi des pianos Érard et Pleyel, un harmonium Débain – manifestement sélectionnés pour assurer un son très lumineux et chaud, par ailleurs soutenu par le claviériste Francesco Corti, professeur à la Schola Cantorum Basiliensis. Le résultat est étonnant. On le dira à la fois étrange et très singulier.
André Hirt
Giachino Rossini, petite messe solennelle, Giulio Prandi, Coro Ghislieri, Sandrine Piau
→ Sur le site d’outhere
→ Voir cet entretien (en italien, sous-titre en anglais)) avec Giulio Prandi. Quelques mots en français de Sandrine Piau.