Philippe Beck, poète, philosophe et écrivain a pris l’initiative d’un entretien avec Tedi Papavrami, musicien et violoniste.
À la lecture, chacun conviendra que ce dialogue, dans sa réussite, dans ce qu’il livre d’inattendu, délivre du même mouvement des perspectives qui se trouvaient là et qui attendaient seulement qu’on s’y engage. Concernant non pas la musique ou la poésie en général, comme c’est si souvent le cas, mais le détail, la matière, la concrétude des choses, des êtres et des pratiques. Ainsi, comment on frotte une corde et ce que ce geste engage d’art ou alors, parfois, de vulgarité ; comment on traite la langue, car, oui, là aussi c’est une affaire de civilisation désormais qui se trouve engagée bien davantage que la « culture » dont on ne sait plus très bien ce que ce terme recouvre. Ainsi, n’importe quel lecteur se rendra à l’évidence de ceci, que ce que l’on pratique sous l’ancien nom, pour lequel aucun mot nouveau ne s’est encore imposé, d’art est l’exposition majeure à l’existence.
L’impression comme la certitude sont que cet entretien se tient sur un seuil, sur la pointe de décisions à prendre. Comment et pour quoi, plutôt que pourquoi, jouer, interpréter, écrire, parler, exister au croisement de ces activités et de ces modes d’être ?
Muzibao remercie très chaleureusement Philippe Beck et Tedi Papavrami.
Cet entretien préparé et édité par André Hirt est ici proposé au format PDF, plus facile à enregistrer ou à imprimer.
On peut l'ouvrir d'un simple clic sur ce lien (mise à jour du 26 juin 2022)
Photo de Tedi Papavrami (en haut) - Kaupo Kikkas
Les deux photos ont été empruntées aux sites de Radio France