et parfois
prenait-il le gris pour le bleu
voyait-il d’invisibles chauds soleils derrière
le gris des horizons la
brume du bas des coteaux et
même les pluies les pluies tièdes du soir
cette attente que la marche la marche même
attisait
Puis la plaine blonde et chaude cette couleur
dans le ciel nulle
part ailleurs qu’ici
entre les pluies le bleu et le bleu et ce qui
le
soir se glissait très gris au-dessus de l’horizon
les falaises et les coteaux et les vieux ponts sur la
Loire les bateaux qui attendaient le vent et comme là-bas
les îles du milieu du fleuve
passant le point jusqu’au-dessus de l’île les
peupliers et les fleurs jaunes blanches
et le bruit de l’eau contre les piles
Michèles Desbordes, Dans le temps qu’il marchait, Laurence
Teper 2004, p. 40
Originaire d’un village de Sologne, Michèle Desbordes grandit à Orléans. À l’issue d’études littéraires en Sorbonne, elle devient conservateur de bibliothèques. Elle exerce d’abord dans des universités parisiennes, puis en Guadeloupe en lecture publique. En 1994, elle est nommée directrice de la Bibliothèque de l’université d’Orléans. Elle vit à Beaugency en Sologne.
Bibliographie
L’habituée, Verdier, 1996
La demande, Verdier, 1998, Prix Jean Giono et Prix France Télévision
1999
Le Commandement, Gallimard, 2001
Le lit de la mer, Gallimard, 2002
La robe bleue, Verdier, 2004
Dans le temps qu’il marchait, Laurence Teper, 2004.
Une belle page sur
le site des éditions Verdier
A propos de la Robe
bleue
et sur le site de remue.net
Rédigé par : Angèle Paoli | vendredi 31 décembre 2004 à 13h48