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lundi 10 janvier 2005

Commentaires

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28 janvier : anniversaire de la naissance (Paris, 28 janvier 1918) du poète Louis-René des Forêts «Tout cela qui fut, qui est l’éclat d’un moment Étrange sans doute comme les métaphores des rêves Offre une vision meilleure du temps Malgré tant de figures réfractaires Qu’en dépit de plus d’un détour La langue échoue à prendre dans ses pièges, Mais bien loin de se tenir à distance Elles rayonnent assez fort pour que s’exerce Au-delà des mots leur hégémonie souveraine Sur l’esprit qui, grâce à elles, y voit plus clair Quand il ne se laisse pas dévoyer par la phrase Avec ses trop beaux accords, son rituel trompeur Auxquels s’oppose en tout la communion silencieuse, Ce feu profond sans méditation impure. Prendre forme est si contraire à leur nature Qu’il ne sert à rien de leur faire violence, Elles ne respirent librement qu’en nous-mêmes Qui sommes là pour les protéger du dehors Bien qu’appelés avec elles à disparaître Il en coûte aux vivants d’avoir à se taire Comme si, prisonniers d’une vieille méfiance, Ils avaient perdu la mémoire du cœur, Oublié même ce que l’on nomme l’oubli Dont chacun a besoin pour survivre. Non, c’est quelque chose d’autrement obscur, La tendresse qui fait s’étrangler la voix Le devoir de l’amitié vigilante.» Louis-René des Forêts, Poèmes à Samuel Wood, Fata Morgana, 1988, pp. 16-17. Louis-René des Forêts est né à Paris en 1918. Il publie son premier roman, Les Mendiants, en 1943 (édition définitive en 1986). En 1946, publication du Bavard. En 1960, année où il entre au comité de lecture des Editions Gallimard et signe le « Manifeste des 121 », Louis-René des Forêts publie La Chambre des enfants (Prix des Critiques). En 1967, il fonde la revue L'Éphémère, avec Yves Bonnefoy, André du Bouchet, Paul Celan, Jacques Dupin, Michel Leiris et Gaétan Picon, et publie au Mercure de France Les Mégères de la mer ; en 1969 Voix et détours de la fiction aux éditions du Seuil (ouvrage réédité en 1985 chez Fata Morgana) ; en 1986 Poèmes de Samuel Wood (ouvrage réédité chez Fata Morgana en 1988) ; en 1987 Le Malheur au Lido, en 1993 Face à l'Immémorable et en 1997 Ostinato. Louis-René des Forêts est mort le 30 décembre 2000. En 2001, publication posthume de Pas à pas jusqu'au dernier: « Ne pas se regarder vieillir dans le miroir que nous tend la mort, non plus que la défier avec de grands mots, mais, s’il se peut, l’accueillir en silence comme sourit à sa mère un enfant au berceau » (voir le site du Mercure de France et la « très émouvante » fiche de lecture de Flote sur Zazieweb. Pour en savoir plus sur Louis-René des Forêts, voir aussi : • Le site de l' adpf; • Le site du Mercure de France ; • Zazieweb (autres extraits de « Poèmes de Samuel Wood ») ; • La fiche de lecture de Flote sur Zazieweb sur l’ouvrage de Dominique Rabaté, « Louis-René des Forêts, la voix et le volume, » publié chez José Corti en 2002 et le site fabula.org); • Une chronique de Ronald Klapka; • Le site diplomatie.gouv.fr .

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