Suivons des yeux les ligatures
(frontières, sutures, limites).
Observons espaces nus
pour oublier que, désormais,
nous n’avons plus d’ailes.
A la volée d’herbes hautes,
j’oppose une toux bleue
qui nous emmène en nuage
vers l’ombrage ou vers l’orage.
Cœur dru et foudre
nous laissent pantois.
Jacques Izoard, Tout mot tu, tout est dit, suivi de Traquenards,
corps perdus, Le Taillis Pré, 2004, p. 17.
Poète et essayiste, Jacques Izoard est né à Liège en 1936.
Son œuvre, publiée notamment chez Grasset, Belfond ou La différence, comprend
plus d’une cinquantaine de livres et plaquettes. Il a reçu le prix Mallarmé en
1979 pour Vêtu, devêtu, libre (Belfond).
Bibliographie
Ce manteau de pauvreté - poèmes et autres récits,
Liège, Éditions de l'Essai, 1962. Coll. Essai-Poésie. Préface de Paul
Gilson.
Les sources de feu brûlent le feu contraire,
Bruxelles, Société des Écrivains, 1964. Dessin d'Ossip Zadkine.
Aveuglement Orphée, Paris, Guy Chambelland, 1967.
Dessin de Leonor Fini.
Des lierres, des neiges, des chats, Bruxelles, Henry
Fagne, 1968. Dessin de Robert Varlez.
Un chemin de sel pur (suivi de) Aveuglément Orphée,
Paris, Guy Chambelland, 1969. Lithographie de Leonor Fini.
Le papier, l'aveugle, Liège, Éditions de l'Essai,
1970.
Voix, vêtements, saccages, Paris, Bernard Grasset,
1971.
Des laitiers, des scélérats, Paris,
Saint-Germain-des-Prés, 1971. Coll.
G.C. (Guy Chambelland).
Six poèmes, Liège, Tête de Houille, 1972. Gravure de
Robert Varlez.
La Maison des cent dormeurs, Paris, Gaston Puel, 1973. Gravures et
maquette de Starisky.
La Patrie empaillée, Paris, Bernard Grasset, 1973.
Bègue, bogue, borgne, Waremme, Éditions de la revue Donner à voir,
1974. Couvert. avec dessin de Robert Varlez.
Le Poing près du cœur, dans Verticales 12, nE 21-22, Decazeville,
1974.
Poèmes, Saint-Gengoux-le-National, Louis Dubost, 1974. Coll. Fond de tiroir.
La Maison dans le doigt, dans Cahiers de Roture, nE 4, Liège, 1974.
Poulpes, papiers, Paris, Commune Mesure, 1975. Gravure de Jean
Coulon.
Rue obscure (avec Eugène Savitzkaya). Liège, Atelier de l'Agneau, 1975.
Le Corps caressé, Paris, Commune Mesure, 1976. Gravure de Jean
Coulon.
La Chambre d'Iris, Awan-Aywaille, Fonds de la Ville, 1976.
Andrée Chédid (essai), Paris, Seghers, 1977, Coll. Poètes
d'aujourd'hui.
Vêtu, dévêtu, libre, Paris, Pierre Belfond, 1978.
Plaisirs solitaires (avec Eugène Savitzkaya), Liège, Atelier de
l'Agneau, 1979.
Avec la rouille et les crocs du renard, dans Douze poètes sans impatience,
Paris, Luneau-Ascot, 1979.
Enclos de nuit, Senningerberg (Grand-Duché de Luxembourg),
Origine, 1980.
Petites merveilles, poings levés, Herstal, Atelier de l'Agneau, 1980.
Photos.
Frappé de cécité dans sa cité ardente. Liège, Atelier de la Soif étanche, 1980.
Illustr. de Lucien Massaert.
Le Corps et l'image. Liège, «Aux dépens de l'artiste», 1980.
Eaux-fortes de Jean Luc Herman. .
Pavois du bleu, Saint-Laurent-du-Pont (Isère), Le Verbe et
l'Empreinte, 1983. Huit dessins à l'encre de Chine de Marc Pessin.
Voyage sous la peau, Nantes, Pré Nian, 1983. Gravures de Bracaval.
Corps, maisons, tumultes, Paris, Belfond, 1990.
Poèmes (avec Andrée Chédid), Épinal, Ville d'Épinal, 1991.
Sulphur, Banff (Canada), Odradek, 1994 ;
Traquenards, corps perdus, Châteaulineau, Le Taillis Pré, 1996 ;
Entre l’air et l’air, Charleville, Mont Analogue, coll. “État des
Lieux”, 1997 ;
Le Bleu et la poussière, Paris, Éditions de la Différence, 1998 ; Coll.
“Clepsydre” (Prix Alain Bosquet, 1999 ; Prix triennal de Poésie, 2001)
Dormir sept ans, La Différence, 2001.
Tout mot tu, tout est dit, suivi de Traquenards,
corps perdus, Le Taillis Pré, 2004
biographie
et bibliographie détaillées
une bonne
bibliographie sur le site du CIPM
Rédigé par : nina | mercredi 12 janvier 2005 à 17h43