MUSIQUE
Souvent, tel un printemps répandu sur la mer
J’ai suivi les remous des cordes bois et cuivres :
Sauvage allait la cavalière de la mort
Sonnant l’orage pour le malheur de la terre ;
Ou douce de ses oiseaux déchirants, un soleil
Dans les pleurs, et le chant raisonnable des anges
Ayant séduit la bête avec un œil soyeux
Pour l’idylle du temps l’éternelle louange ;
Discours infiniment tu par l’intime étrange
Ô gloriole des sons esprit de vision
Mystère entier comme est cette humaine saison
Pierre Jean Jouve, in Mélodrame, 1957, in Franck Venaille,
Pierre Jean Jouve, l’Homme grave, Jean-Michel Place/poésie 2004, p. 111.
Poète et romancier, Pierre-Jean Jouve est né à Arras en
1887. Son œuvre est profondément influencée par la psychanalyse. Après une
crise spirituelle qui le conduit en 1924 à une conversion au catholicisme, il
renie toute sa poésie antérieure pour faire commencer son œuvre en 1925.
Parmi ses œuvres poétiques, on peut citer les trois
anthologies publiées en Poésie/Gallimard.
Dans les années profondes – Matière céleste – Proses
;
Diadème suivi de Mélodrame ;
Les Noces suivi de Sueur de Sang.
Parmi ses œuvres romanesques,
Aventure de Catherine Crachat ;
Paulina 1880 (1925),
le Monde désert (1927).
Il est également l'auteur de plusieurs essais sur la
musique, en particulier :
le Don Juan de Mozart (1942),
Wozzeck ou le nouvel opéra (1953)
et sur l'art,
Tombeau de Baudelaire (1942).
Grand Prix national des Lettres en 1963, Pierre-Jean Jouve
meurt en 1976.
Une
page très complète avec biographie date par date, bibliographie complète et
plusieurs articles critiques dont un de Mandiargues et un de Daniel
Leuwers
Pierre Jean
Jouve et la musique
un
site très riche sur le style et l’imaginaire dans les romans de Pierre Jean
Jouve, bibliographies dont une bibliographies des livres critiques,
nombreux liens.
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