Je suis immergée dans la lecture d’un essai très intéressant sur Jacques Roubaud (Véronique Montémont, Jacques Roubaud : l’amour du nombre, Presses Universitaires du Septentrion, 2004)
Ce livre est le fruit un travail universitaire certes mais qui ne peut que toucher l’amoureux (se) de l’œuvre de Roubaud. L’auteur en analyse les thématiques, les méthodes, les tropismes sous différents angles, mais tout particulièrement à partir de la notion de nombre, cruciale chez Roubaud.
Il y a notamment, c’est là où je voulais en venir maintenant une étude de la notion de couleur dans l’œuvre, avec recensement des couleurs par occurrences. Véronique Montémont pointe notamment une lente décrue des adjectifs ou noms de couleur après les premiers livres et l’omniprésence du noir autour d’une « véritable dialectique du noir et du blanc […] le noir est la couleur omniprésente de l’œuvre, avec 364 occurrences, soit plus de 22 % de toutes les mentions de couleur : elle figure systématiquement, tout comme le blanc, parmi les 50 termes les plus employés par Jacques Roubaud dans l’ensemble de ses recueils, avec des effets de croisement entre les deux couleurs et une tension permanente entre lumière et obscurité » (83).
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