2.
Comme une fine coulée de lave
durcie au col du pichet
le gobelet d’argent et le poêlon déjà empénombrés
les bouteilles aussi le pot de grès pâle
et toute image évanouie de soi plus d’obstacle
à la surface du miroir c’est autrement nommer
l’effacement et bientôt l’oubli
qui lancinent le cœur
d’un taraudant sentiment d’impermanenc
telle blettissure sournoise sur la peau des pêches
qui pourtant fraîchit les temps éphémère fraîcheur
avant le doute
la perfidie
Gérard Titus-Carmel, Épars, Le Temps qu’il fait,
2003, p. 152.
Gérard Titus-Carmel est né à Paris en 1942. Peintre,
dessinateur, graveur et écrivain, il a participé à plus de 400 expositions
collectives et près de 160 expositions personnelles lui ont été consacrées à
travers le monde où son œuvre est représentée dans une centaine de musées et
collections publiques.
Il a illustré bon nombre d'ouvrages de poètes et d'écrivains (M. Bénézet, D.
Roche, P. Quignard, J. Frémon, B. Noël, J. Dupin, H. Meschonnic, D. Grandmont,
P. Jaccottet, B. Vargaftig,…) et a lui-même publié à ce jour une trentaine de
livres, des essais sur l'art et des recueils de poésie chez Fata Morgana (La
tombée, 1987 ; Le motif du fleuve, 1990 ; Instance de l'Orée
1990 ; Gris de Payne, 1994 ; Ceci posé, 1996) et Brandes (L'entrevue,
1988 ; Forge, 1991 ; Feuillets détachés des saisons, 1991 ; Obstinante,
1995) notamment. Un recueil de poèmes Demeurant a paru chez Obsidiane en
novembre 2001, éditeur qui avait déjà publié La rive en effet (2000).
Gérard Titus-Carmel collabore à diverses revues : L'animal, Le
Mâche-Laurier, Le Nouveau Recueil, L'Atelier contemporain.
Notice extraite du site
une
autre page sur le peintre, poète, graveur :
Fiche
sur le site de Champ-Vallon avec une photo de l’artiste et la reproduction
d’une de ses toiles
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