Il y a toujours quelque chose d’impardonnable dans la
poésie.
Une terre bleue comme un orage qu’on n’a pas vu un amour
Qui ne dit pas le nom que l’on espère car la langue est
amère
Ce toujours en moi quelque chose d’absent qui me tourmente
Dont Camille essayait de sculpter les échos : car
savez-vous
Le poète est un voyeur d’effondrements alors qu’il se pense
Un ingénieur des rêves. Non toute lune est atroce et tout
soleil
Amer il avait bien raison le voyageur du Harrar nous sommes
Sur ses traces encore et pourtant sans cesse les questions
sans
Fond dont les mots ne sont que les témoins peu fiables les
cris
De la Jeune Fille de Schubert qui tordent les cordes
brûlantes
Les voyageurs de l’horreur l’accompagnent elle est si
gentille
Elle nous prend la main dans la bouche mais vous savez bien
Qu’un poème ne fait pas l’hirondelle il n’y a plus qu’elle
pour
Croire : tu me révèleras tes secrets : je ne sais
rien dit la Mort
Alain Duault, Recueillir, in le nouveau recueil n°
74, mars-mai 2005, p. 38.
voir la note
de présentation de ce numéro de la revue le nouveau recueil
Alain Duault est producteur d'émissions
radiophoniques et télévisées sur la musique, critique musical, musicologue,
romancier et poète.
Extraits de sa bibliographie
Le jardin des
aïeux (poésie), Gallimard 1999
Verdi, la musique
et le drame, découvertes Gallimard, 2000
Où vont vos nuits
perdues, Gallimard 2002
La femme endormie (roman), Plon 2003
Un
article sur Alain Duault
Une note
critique sur la poésie de Duault
Une note de
François Bon sur Où vont vos nuits perdues sur le site remue.net
La fiche
d’Alain Duault dans la Poéthèque
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