AMBRE
Sève et sueur des arbres séchées
aux autans d'une autre ère,
les Anciens te nommaient electrum
car tu attises en l'homme
son besoin de foudre engloutie.
ARDOISE
Tu gardes en toi
le sceau des fougères et des prêles,
le calque des écorces, étant
paume ouverte du temps
mémoire des ruches de la vie
où bourdonne encore en nos doigts
l'enfance des reptiles
Deux extraits de Lapidaire, Fata Morgana 1980, publiés dans Anthologie de la poésie française du XXe siècle, tome 2, Poésie/Gallimard, pages 263 et 264.
Rédigé par : Angèle Paoli | dimanche 01 mai 2005 à 20h48
Rédigé par : JC-Milan | samedi 30 avril 2005 à 19h17