ARBRES D’HIVER
Posé sur son buvard de brume
Chaque arbre est un dessin
d’herbier –
Mémoire accroissant cercle à
cercle
Une série d’alliances.
Plus vrais que des femmes
Ils sont de semaison si
simple !
Frôlant les souffles déliés
Mais plongeant profond dans
l’histoire –
Et longés d’ailes, ouverts à
l’au-delà.
En cela pareils à Léda
O mère des feuillages, mère de la
douceur
Qui sont ces vierges de
pitié ?
Des ombres de ramiers usant leur
berceuse inutile.
(26 novembre 1962)
Sylvia Plath, in Valérie Rouzeau,
Sylvia Plath, un infatigable galop, traduction de Valérie Rouzeau, Jean
Michel Place/poésie, 2003, p. 102.
WINTER TREES
The wet
dawn inks are doing their blue dissolve.
On their blotter of fog the trees
Seem a botanical drawing.
Memories growing, ring on ring,
A series of weddings.
Knowing
neither abortions nor bitchery,
Truer than women,
They seed so effortlessly!
Tasting the winds, that are footless,
Waist-deep in history.
Full of
wings, otherworldliness.
In this, they are Ledas.
O mother of leaves and sweetness
Who are these pietas?
The shadows of ringdoves chanting, but chasing nothing
La fiche
bio-bibliographique de Sylvia Plath
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