La villanelle est un poème à forme fixe, fixée à la fin du
XVIe siècle. Elle est fondée, comme le virelai, la ballade, le
rondel ou le triolet sur la reprise de certains vers en refrain.
A l'origine, chanson, danse ou poème d'inspiration pastorale
et populaire, la villanelle ne fut soumise à une règle fixe qu'après la célèbre
villanelle de Passerat :
J'ay perdu ma tourterelle.
Est-ce point elle que j'oy?
Je veux aller après elle.
[...] Lire la
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Dans sa forme stricte, elle est construite en tercets d’heptasyllabes sur deux rimes. Les premier et troisième vers du premier tercet sont repris comme refrain des tercets suivants et ensemble à la fin de la dernière strophe qui a ainsi quatre vers.
J’emprunte l’exemple contemporain qui suit au tout récent
recueil de Valérie Rouzeau, Récipients d’air
(Villanelle d’un vieux papa)
L’écuelle sous l’ampoule grillée
J’attendais de vivre bientôt
Mes ancêtres dans leurs sabots
Trépignaient depuis le passé
J’avais fini mes haricots
Et je buvais un noir pinot
A leur mémoire à ma santé
Espérant de vivre bientôt
J’étais le dernier des idiots
Ou le premier si vous voulez
J’avais fini mes haricots
Le front collé sur le carreau
enfin de ma nuit relevé
J’attendais de vivre bientôt
Ou les enfants vont me siffler
J’avais fini mes haricots
J’attendais de vivre bientôt
Valérie Rouzeau, Récipients d’air, Le temps qu’il
fait, 2005, p. 11.
A savoir : Max Jacob a écrit une Villonelle dont le titre fait allusion à la fois à Villon et à la villanelle. On peut en retrouver le texte sur ce blog
Cette fiche a été établie à l’aide notamment du Vocabulaire
de la stylistique de Jean Malazeyrat et de Georges Molinié et du Dictionnaire
de poétique de Michèle Aquien.
©Florence Trocmé
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