La montée au soir d’une autre, d’une tactile lumière, sorte
de vivant pollen de la densité devenue poudreuse et transparente des corps,
comme si les battements de tous les capillaires, le resserrement et l’expansion
de tous les poumons de la vie, de tous les mouvements – des plus infimes aux
plus amples, des presque immobiles à celui absolu – de millions d’années de vie
devenaient soudain à la fois visibles et comme palpables dans les flancs érodés
des montagnes.
Lorand Gaspar, Le Désert vivant, Le Temps qu’il fait,
©Lorand Gaspar 2004, exemplaire hors-commerce, p. 21.
Rédigé par : Ar-gavas.blogspot.com | jeudi 01 septembre 2011 à 10h12