Claire
Malroux est née à Albi. Enfant, elle quitte rapidement le sud de la France pour
s’installer avec sa famille à Paris où son père a été élu député au moment du
Front Populaire en 1936. Il fait partie des 86 sénateurs et députés qui refusèrent leur voix à Pétain. Entré
dans la Résistance, il est arrêté et interné et meurt à Bergen-Belsen.
Claire fait ses études à l’École Normale Supérieure puis
part pour un séjour en Angleterre qui sera à l’origine de sa connaissance de
l’anglais et de la poésie anglaise. C’est en 1983 qu’elle découvre vraiment en
profondeur l’œuvre d’Emily Dickinson ce qui aura pour double effet de l’engager
dans la traduction de ses œuvres (chez l’éditeur
José Corti) mais aussi de la confirmer dans sa vocation de poète, alors même
qu’elle avait auparavant écrit trois recueils (sous le nom de Claire Sara
Roux).
Elle mène aujourd’hui une double carrière de traductrice et
de poète, vit à Paris et à Cabourg.
Elle est lauréate du Prix Maurice Edgar Coindreau, du Prix
Laure Bataillon et du Grand Prix National de la Traduction en 1995.
Elle est membre du Comité de rédaction de la revue
PO&SIE, du jury du prix Nelly Sachs (traduction de poésie) et du jury du
Prix de la Vocation Bleustein Blanchet (poésie) .
" La traduction de la poésie m'a ouvert un énorme champ pour ma propre écriture, m'a informée, m'a enrichie. En même temps, elle me force à être moi-même pour ne pas imiter, parce que la tendance serait de tomber dans l'imitation pure et simple. "
Bibliographie :
1. Poésie et essais
a) sous le nom de Claire Sara
Roux :
A l’arbre blanc, Rougerie, 1968
Les Orpailleurs, Rougerie, 1978
Au bord, Rougerie, 1981
Aires, Rougerie, 1985
Entre nous et la lumière, Rougerie, 1992
b) Sous le nom de Claire
Malroux :
Reverdir, Rougerie, 2000
Soleil de jadis, récit-poème, préface d’Alain Borer,
Le Castor Astral, 1998
Suspens, Le Castor Astral, 2001
Ni si lointain, le Castor Astral, 2004
Chambre avec vue sur l’éternité (essai sur Emily
Dickinson), Gallimard 2005
La Femme sans paroles, Le Castor Astral, 2006
Traces, sillons, José Corti, 2009
2. Traductions de l’œuvre
poétique de Claire Malroux en anglais
Edge,
traduction de Marilyn Hacker, Wake Forest University Press, 1996
A Long Gone Sun, traduction et préface de Marilyn Hacker, Sheep Meadow Press, 2000.
3. Principales traductions de
Claire Malroux :
Emily Dickinson, Poèmes, Belin, 1989
Emily Dickinson, Une âme en
incandescence, poèmes, José Corti, 1998
Emily Dickinson, Lettres au maître, à l’ami, au
précepteur, à l’amant, José Corti, 1999
Emily Dickinson, Quatrains et
autres poèmes brefs, Poésie/Gallimard, 2000
Emily Dickinson, Avec amour, Emily, lettres aux amies
intimes, José Corti, 2001
Wallace Stevens, Harmonium, José Corti, 2002
Hilda Doolittle, Le don, éditions des Femmes, 1995
Elizabeth Bishop, Nord & Sud, Circé, 1996
Elizabeth Bishop, Un printemps froid, Circé, 2003
Marilyn Hacker, La
rue palimpseste, Éditions de la Différence, 2004
EmiWallace Stevens,A l'instant de quitter la pièce, José Corti, 2006
Emily Dickinson, Car l'adieu, c'est la nuit, Poésie/Gallimard, 2007
Emily Dickinson, Y aura-t-il pour de vrai un matin ?, José Corti, 2008
Elizabeth Barrett Browning, Sonnets portugais, Le Bruit du temps, 2009
Claire Malroux a également traduit C.K. Williams, Emily
Brontë, Ian McEwan, Thomas Mac Guane, ainsi que l'essentiel de l'œuvre de Derek
Walcott, Prix Nobel de littérature 1992 : Une autre vie (Ed.
Poésie/Gallimard), Rêve sur la montagne au singe (Théâtre Demoures), Heureux
le voyageur (Ed. Poésie Circé), Le royaume du fruit étoilé (Ed.
Poésie Circé) La
fiche de Claire Malroux dans la poéthèque du Printemps des poètes En anglais une
page sur le site Poetry Daily
Rédigé par : Catherine Blans | jeudi 21 mai 2009 à 12h50
Rédigé par : Martine Morillon-Carreau | mardi 27 novembre 2007 à 19h07