Jacques Ancet me propose quelques pistes supplémentaires à
partir de la lecture que j’ai faite de son livre La
dernière phrase
« Oui, le 9 y joue un grand rôle, mais moins pour des
raisons numérologiques ou métaphysiques que parce que j’explore depuis
plusieurs années les formes fixes impaires (le 3 dans La cour du cœur, Tarabuste
2000 et Sur le fil, Tarabuste, 2005, à paraître; le 5,
partiellement dans certains textes de La chambre vide et de Le fil de
la joie; le 7 dans L’imperceptible et Vingt-quatre heures
l’été; le 11 dans La brûlure; le 13 dans un long poème inédit L’identité
obscure... et le 9 dans deux livres qui précèdent La dernière phrase
et dont l’un n’est pas encore paru (journal de l’air) et dont l’autre
paraît chez Arfuyen ces jours-ci (Diptyque avec une ombre). Il s’est
trouvé que j’étais en pleine exploration du 9 quand se sont produites ces deux
morts et qu’elles sont venues, tout naturellement, se prendre dans ce filet.
Ceci dit que le 9 soit un chiffre qui annonce la fin de quelque chose, juste
avant le 10 qui est le renouveau, bien sûr, mais ce genre d’interprétation ne
peut venir qu’après : elle n’a pas du tout présidé à l’écriture du livre.
D’une façon générale, j’ai besoin de réinvestir les formes,
d’explorer les frontières. D’où ce besoin de poétiser la prose ou le roman avec
mes “poèmes romanesques”, à un moment de mon parcours (1974-1984), d’être aux lisières
de l’essai et du poème comme dans le texte final de Un homme assis et qui
regarde, Jean-Pierre Huguet, 1997 et de prosaïser le poème (formes comptées
mais non visibles à première lecture
par la non coïncidence du vers et de la phrase, la présence du parlé dans
l’écrit, etc.) avec mes textes récents...
Jacques Ancet
Jacques Ancet a bien voulu m’adresser un très bel inédit, à
paraître ultérieurement dans L’identité obscure et que je donnerai à la fin de
la semaine dans l’anthologie permanente, ce qui sera aussi l’occasion de
publier sa fiche bio-bibliographique totalement actualisée.
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