"Influence
dominante de ma mère [elle l'a perdue à
13 ans] : musique, nature, poésie, Allemagne, passion de la judéité. Seul
contre tous. Eroïca. Influence plus secrète du père (passion du travail,
absence d'arrivisme, simplicité,
renoncement). Influence conjuguée de mon père et de ma mère : caractère
spartiate. Deux leitmotive dans la même maison : musique et musée. (Correspondance
à trois, p. 73)
Marina Tsvetaeva est née
à Moscou le 26 septembre 1892, dans une famille appartenant à l’élite
intellectuelle. Son père (1847-1913), historien d’art et professeur, est le
fondateur du Musée des Beaux-arts de Moscou (actuel Musée Pouchkine). Sa mère,
Maria Meyn, est pianiste mais elle meurt dès 1906. Dans son enfance Marina
voyage en Italie, en Suisse, en Forêt Noire et en Crimée. Elle vient à Paris en
1909 et se rend ensuite en Allemagne. Elle publie ses premiers poèmes en 1910 (Album du soir). En 1911 elle rencontre
Sergueï Efron qu’elle épouse en 1912, année où elle publie son second recueil La Lanterne magique. Naissance de leur
première fille, Ariadna (Alia). Le père de Marina meurt en 1913. En 1914,
Sergueï doit partir au front. Marina s’installe à Moscou rue Boris-et-Gleb, où
elle restera huit ans, avec Alia puis Irina, née en 1917. En janvier 18,
nouvelle séparation avec son mari, qui durera quatre ans pendant lesquels elle
sera la plupart du temps sans aucune nouvelle de lui. En novembre 19, elle
confie ses petites filles à un orphelinat, à Kountseva, dans l’espoir qu’elles
y mangeront à leur faim. Elle en ramènera rapidement Alia mais la petite Irina
y mourra, en févier 20. En mai 1922, elle part à Berlin où elle retrouve enfin
Sergueï, en juin. En Août, elle part pour Prague. En 1925, naissance de Murr,
son troisième enfant, un fils. Elle part à Paris où elle reste jusqu’en 39. Revenue
en Union Soviétique en juin 1939, elle y vit dans une misère et une solitude
profonde et se pend le 31 Août 1941 à
Elabouga en Tatarie. Le 16 octobre de la même année son mari est exécuté.
Bibliographie en français
•Poésie
Poèmes, traduction Elsa Triolet, Gallimard, 1968
Vœux de Nouvel An. L'Éphémère n°17, 1971
La Planche de vivre, Gallimard, 1981
Insomnie. Alidades n°1, 1982
Le Poème de la montagne. Le poème de la fin, traduction E.
MAlleret, L'Âge d'Homme, 1984
Tentative de jalousie & autres poèmes, traduction E. Malleret,La
Découverte, 1986
Le ciel brûle, traduction
Pierre Léon,Les Cahiers des Brisants, 1987.
Les Arbres, traduction André Markowicz,Clémence Hiver, 1989
Le Gars (texte en français de MT)Clémence Hiver, 1991 ; Des Femmes, 1992
L'Offense lyrique, traduction Henri Deluy, Fourbis, 1992
Après la Russie, traduction B. Kreise, Rivages Poche, 1993
Poèmes, traducteurs divers, introd. d'Adriadna Efron. Éditions du Globe,
1993
Sans lui, traduction H. Deluy, Fourbis, 1994
Le Poème de l'air, traduction
V. Lossky, Le Cri, 1994
Les Ggardiens des livres, traduction
S. Benech, Interférences, 1994
Séparation, traduction O. des
Fontenelles, Cazimi, 1995
Le Ciel brûle suivi de Tentative de jalousie, traduction P. Léon
et E. Malleret, Poésie Gallimard, 1999
Comment ça va la vie, traduction Linda Lê, JM. Place, 2002
Œuvres choisies, tentative de jalousie,
traductin E. Malleret, La Découverte, 2002
L’Offense lyrique et autres poèmes,
traduction H. Deluy, Farrago, 2004
•Théâtre
Ariane, trad. S. Tetoukoff,L'Âge d'Homme, 1979
Phèdre, trad. JP Morel, Actes Sud, 1991
Romantika (Le Valet de cœur, La Tempête de neige, La Fortune, L'Ange
de pierre, Une aventure, Le Phénix), traduction H. Henry, Gallimard,
1998
Une aventure et Le Phénix, trad. N. Struve, Z. Bianu et T. Galievsky, Clémence
Hiver, 1999
•Récits et essais
Le Diable et autres récits, trad.
V. Lossky, L'Âge d'Homme, 1979 ; Le Livre de Poche Biblio, 1995
Mon frère féminin, Mercure de France, 1979
L'Art à la lumière de la conscience, trad. V. Lossky, Le Temps qu'il fait,
1987
Indices terrestres, trad. V. Lossky, Clémence Hiver, 1987
Mon Pouchkine suivi de Pouchkine et Pougatchov, trad. A. Marlowicz, Clémence
Hiver, 1987
Le Conte de ma mère, trad. V. Lossky, Le Nouveau Commerce n° 65-66, 1988
Les Flagellantes, trad. D. Yoccoz-Neugnot, Clémence Hiver, 1989
Averse de lumière, trad. D. Yoccoz-Neugnot, Clémence Hiver, 1989
Le Poète et le Temps, trad. V. Lossky, Le Temps qu'il fait, 1989
Le Poète et la Critique, trad. V. Lossky, Le Temps qu'il fait, 1989
Histoire d'une dédicace, trad. J.-P. D Kaemfer-Waniewicz, Le Temps qu'il
fait, 1989
Nathalie Gontcharova. Sa vie, son
œuvre, Trad. V. Lossky,Clémence Hiver, 1990
Histoire de Sonetchka, trad. V. Lossky, Clémence Hiver, 1991
De vie à vie ; Ici-haut. Maximilian Volochine, trad. A. Markowicz, Clémence Hiver, 1991
Assurance sur la vie — Le Chinois, trad. V. Lossky, Clémence Hiver, 1991
Des poètes : Maïakovski, Pasternak, Kouzmine, Volochine, trad. D. Sesemann,
Des Femmes, 1992
Le Livre des souvenirs, trad. AM
Yatsis-Botton, Anatolia, 2006
Vivre dans le feu, Confessions, présenté par Tzvetan Todorov, traduction
Nadine Dubourvieux, Robert Laffont, 2005
•Correspondance
Correspondance à trois, avec Boris Pasternak et Rainer Maria Rilke,
trad. L. Denis, Gallimard, 1983, L’Imaginaire, Gallimard, 2003
Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue. Clémence
Hiver, 1985
Lettre à Véra Merkourieva (31 août 1940). La Nouvelle Alternative n°7,
1987
Quinze lettres à Boris Pasternak, traduction N. Dubourvieux, Clémence
Hiver, 1991
Lettres à Anna Teskova, trad. N. Dubourvieux, Clémence Hiver, 2002
Lettres à Anna, trad. E. Amoursky, Syrtes, 2003
Lettres du Grenier de Vilno, Trad. E. Amoursky, Syrtes, 2004
Cet été-là, correspondance avec Nicolas Gronski, trad. C. Houlon-Crespel,
Syrtes, 2005
Correspondance avec Boris Pasternak, trad. E. Amoursky et L. Jurgenson, Syrtes,
2005
Lettres de la montagne et Lettres de la fin, trad. N. Struve, Clémence Hiver,
2007
Quelques livres sur
Marina Tsevetaeva
Véronique Lossky, Marina Tsvetaeva, un itinéraire poétique. Solin, 1987.
Véronique Lossky, Marina Tsvetaeva. Seghers, 1990.
Dominique Desanti, Le Roman de Marina. Belfond, 1994.
Véronique Lossky, Chants de femmes (Akhmatova et Tsvetaeva). Le Cri,
1994.
Linda Lé, Marina
Tsétaïeva, comment ça va la vie ? Jean Michel Place, 2002
Une bonne bibliographie
Une biographie détaillée
voir le
compte rendu d’une lecture Tsvétaeva/Akhmatova par le trio les Achromates
« Ma Tsvetaeva », un texte de Liliane
Giraudon
sur remue.net
sur Terres de Femmes
Un site conçu par Eveline Amoursky, l'une des traductrices en français de M. Tsvetaeva et caractérisé notamment par sa très belle iconographie
et dans Poezibao :
extrait 1, extrait 2, extrait 3, extrait 4, extrait 5, extrait 6, extrait 7, extrait 8,
notes sur la poésie, 1,
Ariana
Efron, Marina Tsvétaeva, ma mère
(présentation)
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