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jeudi 12 mai 2005

Commentaires

J'ai commencé un blog consacré à mes recherches graphiques sur un équivalent de la sextine. Rendez-vous, si vous le souhaitez, sur http://ldblog.canalblog.com
Parmi les américains, on peut aussi mentionner Harry Matthews, au moins, si l'on en croit l'un des souvenirs parus dans "Moments oulipiens", pour avoir poussé le poète allemand Oskar Pastior vers la voie de la sextine. Extrait de ce souvenir que j'aime beaucoup : "Connaissant son travail, je lui parlais des dernières recherches de l'Oulipo, citant en passant celles sur la sextine, une forme, disais-je, que bien sûr il connaissait. Il ne dit rien là-dessus. Le lendemain il me téléphona pour me demander ce qu'était une sextine au juste ? N'en croyant pas mes oreilles, heureux de pouvoir apprendre à ce maître des contraintes un si joli savoir, je courus chez lui pour en parler. Oskar écouta attentivement. Le surlendemain il déposait chez moi sa première sextine, "Eine kleine Kunstmaschine". D'autres bientôt la suivirent. (Elles comportent toutes une contrainte supplémentaire : pour Oskar, la sextine seule n'est pas d'une exigence à sa hauteur.) En 1994, il en publia un recueil de trente-quatre. (Mais dans mon enthousiasme, j'avais omis lors de mon explication de mentionner l'envoi de trois vers qui doivent normalement suivre les six strophes du poème. J'avais beau me dire que cela n'était pas grave ; je m'en voulais quand même. Comment se fait-il alors que ses trente-quatre chefs-d'oeuvre sont tous munis d'envois parfaitement conformes à la règle ? C'est un mystère ; un mystère agréable.)" (Harry Matthews, in Oulipo, Moments oulipiens, Le Castor Astral, 2004, pp.73-74) Exemple d'une sextine de Pastior, que de plus, magie du web, l'on peut écouter, lue par l'auteur : http://www.lyrikline.org/fr/ShowPoem.aspx?authorId=op00&poemId=187
Comme promis, j'ai mis en ligne sur mon blog Terres de femmes une sextine "complètement aboutie" de la poétesse vénézuélienne Ana Nuño : Sextina de mis muertos, issue de l'anthologie de sextines Sextinario.

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