Si j’étais pour
quelque mémoire
Pierre sculptée à la douleur
Sur un vieux tombeau sans couleur
Palais du temps ultime armoire
Serais-je obligé de
pleurer
Et de rester sur cette tombe
Jusqu’à ce que ma pierre tombe
En chère poussière à leurrer
Pierre allume une
cigarette
Mets un peu de poudre de riz
Sur ton âme et va dans Paris
Vers Notre-Dame de Lorette
Pierre aimé tu n’as
pas d’ami
A qui donc livres-tu ton livre
Tu sais que ré ne saurait vivre
S’il ne dormait près de son mi
Poèmes à l’autre moi, précédé de La Joie des sept
couleurs, et suivi de Ma morte et de La panthère noire, Poésie/Gallimard,
2005, p. 83.
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