Marie-Florence Ehret, rencontrée au Marché de la Poésie, a bien voulu me confier Plus vite que la musique, son dernier recueil encore inédit, dont j’ai extrait ces deux poèmes
4
Un peu de solitude
dans le café du matin
pour que le temps
s'aère.
Un peu de silence
entre les mots
pour qu'ils battent
des ailes.
Un peu de paix dans l'épaisseur
des jours jetés sur nos épaules
un peu d'eau sous le manteau
pour survivre
5
Dépouillé l'arbre
sera sans ombre
pur signe noir
dans la lumière
de la mort flamboyante des feuilles.
Je laisse derrière moi
à la fécondité du vent
des champs brûlés
je marche
en tremblant
Marie Florence Ehret, Plus vite que la musique, Deux poèmes inédits.
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