enfin poser tout pouvoir se dire
qu’on a fini donc
que cela va cesser
en tête
de se taire ou parler
dormir pour clore la peur
voilà l’enfant qui pointe ses rêves
pourtant plus las vieux sont les yeux
moins on dort
on le sait
alors la langue comme berceau non
plus ou pas là non
vraiment pas de langue vague creuse
berçant dessous non
pas mère non plus
ce soir
langue partie où bercer
qui d’autre qui
dort
Antoine Emaz, deux soirs, in Le Nouveau Recueil n°
49, de décembre 1998-janvier 1999.
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