Je ne sais quelque palpitation,
en moi, constamment prétend
aux rumeurs des eaux.
J’écoute.
La tension est capable de briser un cristal.
Mais qui m’apprendra les poumons du souffleur de
verre ?
Flux et ressac.
Écueil et lys d’écumes.
Les vagues toujours répétées,
jamais identiques ;
le cri de l’hirondelle au cœur bleu de la nuit ;
au cœur de l’immobile, incandescent, le vol de l’oiseau des îles.
(Sans sépulture, 2000)
j’ai vu passer une
à une
les heures de la nuit :
plus légères qu’un rêve,
elles allaient en lunes claires…
Le silence ne cachait pas
qu’il avait au ventre un cri
(Demain il sera trop tard, 1976)
Evelyne Boix-Moles, D’un trait d’union à l’autre,
Encres Vives, 2004, p. 10.
(Éditions Encres Vives, Michel Cosem, 2 allée des Allobroges,
31770 Colomiers.
Née en 1952, Evelyne Boix-Moles a une ascendance espagnole
et a écrit une partie de son œuvre en espagnol, l’autre en français.
Elle a lu récemment (29 mai 2005) quelques-uns de ses textes
dans
le Cadre des Parvis poétiques – Marc Delouze.
La majeure partie de son travail reste inédit. En 2004, sous le titre D'un trait d'union à l'autre (Editions Encres vives, collection Encres blanches), elle a réuni des poème de Demain il sera tard (1976) et des poèmes de Sans sépultures (écrits 24 ans plus tard). On peut trouver ses différents recueils dans plusieurs revues : Arpa, Le journal des poètes, Lieux d'Etre, Remue-méninges, A l'index. La revue La Porte (215 rue Moïse Bodhuin, 02 000 Laon) a publié en 2004 un livret avec des larges extraits d'un recueil de 1994, Une lampe contre le cri.
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