Tu marchais
Parcourant la trace de la terre
Où bruit l’obscur et l’incertaine qui
repose
Voici
L’herbe enclave
A cette pierre
Ô fausse clarté de l’ascendance
Don lumineux des pierres agissantes
Dans quel achèvement
Ne plus saisir
Herbe franchie
C’est un lieu de pierre nu
Quelle trace y sais-tu
Où les plaies sont larges dans la lueur
Tu marchais
La terre en perte rouge
Attarde au dernier lieu sa dernière lueur
Sur cette terre à gravir
Ivre
Improbable
Où tu riais
Par le gré incertain des sables
Béatrice Douvre, Voix d’une autre année, 1986-1988,
in Œuvre poétique,
peintures et dessins, préface de Philippe Jaccottet, Voix d’Encre, 2000, p. 14.
Je rappelle que la revue Linea (n° 4, été 2005) vient de
consacrer un important dossier à Béatrice Douvre avec notamment des articles de
Gabrielle Althen, Jean-Yves Masson, Olivier Kachler, Gérard Bocholier et Pierre
Maubé (ce dernier par ailleurs fondateur avec Olivier Kachler et Gabrille
Althen et président de l’Association des Amis de Béatrice Douvre
Voir la
fiche bio-bibliographique de Béatrice Douvre
Rédigé par : Jean-Marie. | mercredi 31 août 2005 à 12h03