DÉSHÉRENCE ! peau
dont est enveloppé ce qui est nouveau-né,
et linceul
qu’empruntent encore dans leur sommeil blanc
les êtres partis à la recherche du pays.
Parfois sur l’isthme ultime
du sang
résonne la corne de brume
et le matelot noyé chante
ou sur le sentier sablonneux
courent des traces,
labyrinthes de nostalgie,
telles des coquilles d’escargot brisées
portant du vide sur leur dos –
Derrière le crépuscule
musique des merles
des morts dansent
fétus en fleurs de vent –
Nelly Sachs, Exode et Métamorphoses, traduction Mireille Gansel, Champ Vallon, 2002, p. 44.
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