Grand-mère avait une petite maison sur la colline.
Sur la colline, les fossoyeurs portaient
le soleil, et elle chantait.
Dans la forêt se précipita le vent avec quatorze brigands.
Ils avaient des visages de terre cuite et des yeux d’étain.
Le vent, les fossoyeurs, la grand-mère ailée, et moi
et les brigands avec des yeux
d’étain.
Ceci est ma vie, loin de toi, couleur bleue,
toi qui dors ensorcelée
dans la petite maison sur la colline.
Vesna Parun, La pluie maudite et autres poèmes, traduit du croate par Borka Legras et Anne Renoue, Obsidiane, 1990, p. 88 et 89.
MODRINE
Grobari su nosili sunce
na brdo, a ona je
pjevala.
U šumu je
upao vjetar sa četrnaest
razbojnika
imahu lica od pečene zemlje, oči od
kositra.
Vjetar, grobari, krilata baka i ja
i razbojnici sa očima od
kositra ?
To je moj život
daleko od tebe, modrino
što začarana
spavaš
u kućici na brdu
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