La Maladie du sens, de
Bernard Noël : trouver les mots pour nommer le Néant, également appelé le Rien,
l'impalpable, le silence, « ce nouvel espace qui est l'envers du langage. »
Visitation, contemplation : la Connaissance. Livre admirable, sur la création,
et l'indicible
— après avoir lu la
première moitié du récit.
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« Nous vivons dans un
champ où bataillent lumières et ténèbres. Les lumières aveuglent : on ne voit
rien ; les ténèbres confondent : on ne voit rien. Comment voir, pourquoi ces
lueurs, pourquoi ces ombres, pourquoi ce jeu de blanc et de noir ? [...] Le
monde joue-t-il à n'être et à n'être plus ? » (Pierre A. Riffard, introduction
de son essai l'Ésotérisme, coll. « Bouquins », éd. Robert Laffont, mai 1990,
p.1) La Maladie du sens : également un livre sur le voir...
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La Maladie du sens, de
Bernard Noël : le sujet est ardu, et peut paraître difficile à ceux qui
n'arrivent pas à capter toutes les « scintillations », pourtant bien présentes,
et en permanence, autour de nous.
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Les monologues de Bernard
Noël (sauf peut-être la Maladie de la chair...) : narrations immatérielles,
paroles qui planent dans l'espace. Permet d'approcher, d'“éplucher”, en un mot,
d'épuiser, son sujet.
©Alain Marc
Rédigé par : M | vendredi 06 juillet 2007 à 21h43
Rédigé par : Evelio Miñano | dimanche 27 mai 2007 à 14h21