La Fondation Saint-John Perse
présente
jusqu'au 28 mars 2006
les "Terres blanches" du peintre Claude
Garanjoud.
Lorand Gaspar
James Sacré
Samedi 3 décembre à 16 h 30, entrée libre
avec la participation de Maxime Del Fiol
intermèdes musicaux par Michel Leduc,
Conservatoire d’Aix-en-Provence, piano
Cité du Livre,
Amphithéâtre de la Verrière
Lorand
Gaspar est né en 1925 en Transylvanie. Venu à Paris après la guerre, il y
fit des études de médecine. Traducteur, photographe, critique, penseur et
poète, il est à la recherche de « l’espace où l’on se découvre seul », et
trouve dans le désert et le minéral ses images préférées. « Abstraction,
tellurisme » : c’est ainsi que Pierre Oster Soussouev a caractérisé son œuvre.
On retiendra les recueils publiés chez Gallimard dans la collection « Poésie
», Le Quatrième État de la matière
(1966), Sol absolu (1972), Corps corrosifs (1978), Égée suivi de Judée (1980),
et plus récemment, Patmos et autres poèmes, (2001).
Né en 1939, James Sacré
passe son enfance et son adolescence dans la ferme de ses parents en Vendée.
D’abord instituteur, puis instituteur itinérant agricole, il part en 1965,
vivre aux États-Unis où il poursuit des études de lettres. Il enseigne dans une
université du Massachusetts tout en faisant de nombreux séjours en France et
des voyages en Europe, en Tunisie et au Maroc. Il a publié des livres de poèmes
au Seuil (Cœur élégie rouge, 1972), chez Gallimard (Figures qui bougent un peu,
1978) et chez de nombreux petits éditeurs. L’un de ses derniers livres est
accompagné de photographies de Lorand Gaspar (Mouvementé de mots et de couleurs,
éditions Le temps qu’il fait, 2003). Il vit de nouveau en France, à
Montpellier, depuis 2001.
Garanjoud
Terres blanches
Exposition du 22 novembre 2005 au 28 mars 2006
Fondation Saint-John
Perse, Aix-en-Provence, Cité du Livre
Vernissage samedi 3
décembre 2005 à partir de 18 h 30, précédé d’une rencontre « pour fêter la
poésie » avec Lorand Gaspar et James Sacré à 16 h 30, en collaboration avec les
Écritures croisées
"Il neige sur ma
peinture depuis longtemps (origines alpines au delà du XVIIe)."
"Blanc, vide,
silence : trois mots pour la même chose ? Le blanc le plus évident (utilisable)
pour l’art, le silence règne, quant au vide, voir plus loin. "
"Nouvelles
recherches à propos de l’espace donc. Le moyen de témoigner toujours d’une
dimension de la vie aussi fondamentale dans mon cas que la musique, celle du
silence en somme…"
"L’ouvert ouvre sur le vide d’un espace blanc. La neige est la meilleure image d’un retour à l’uni, la paix, le silence de ce matin d’enfance, le jardin croulant sous son manteau immaculé : « L’aube muette dans sa plume … » (Saint-John Perse)."
"En ce souvenir se
conjuguent l’éphémère et l’éternel, héritage d’un orient retrouvé plus tard,
avec la sérénité."
"Une autre façon
d’entrer dans le vide « d’entrer dans le tout » (Cioran), probablement de
prendre congé aussi, les affaires humaines nous poussent à l’éloignement."
Claude Garanjoud
Claude Garanjoud présente aujourd’hui des toiles sans châssis, nées d’une longue fréquentation de la poésie de Saint-John Perse, plus particulièrement du poème « Neiges ». C’est aussi l’occasion pour la Fondation Saint-John Perse de montrer l’une des pièces maîtresses de sa collection : le triptyque « Terres blanches » donné en 1999 par le peintre (huile sur toile, 3,90 x 1,95 m). Le livre d’artiste « Neiges » (1987), des recherches sur papier autour du poème, des documents extraits des archives de l’écrivain, complètent cette exposition.
Commentaires