J'extrais des deux textes du recueil dans la
conjonction des regards, paru chez
l'Arbre à Paroles en 2004. Le premier fait partie de L'inquiétude
du photographe, série de 7
poèmes, le second de Le Paysage dérobé
Ni la fébrilité ne plus revoir
ni le signet malhabile
des sentiments En lui le déclic
c'est qu'il découvre
la profondeur des peaux comme
une enfance puis
cette surface tragique
des choses au loin
où il avance un paquet
d'ombres sur l'épaule
avec le sauf-conduit de la chance
Perplexe il sait que par bonheur
il n'y a pas de pur regard
(46)
Car nous survivons
derrière la faiblesse des arbres
si vite se ressoude la famine
et la honte sédentaire
paysage qui s'enfonce en moi
là où je ne l'attends plus
avec ses rides sans âge
son sol survivant
qui ne porte personne
Toute la douceur des collines
Ainsi devient
Un cri sans bouche d'enfants morts
(77)
Constantin Kaïteris, dans la
conjonction des regards, l'Arbre à
paroles, 2004, p 46 et 77
Constantin Kaïteris dans Poezibao :
Note bio-bibliographique
fiche
de lecture de A/Z
extrait 1, extrait 2, extrait 3 (inédits)
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