Poète, romancière, femme
de théâtre, Ilse Aichinger est née le 1er novembre 1921 à Vienne
d'une mère juive médecin et d'un père professeur. Elle vit à Linz puis à Vienne
après la séparation de ses parents. En 1939 elle est empêchée de commencer ses
études de médecine à cause de la loi raciale. Sa mère est obligée de quitter
son emploi de fonctionnaire et de travailler en usine. Une grande partie de sa
famille sera exterminée par les nazis.
A la fin de la guerre,
Ilse entreprend ses études de médecine mais les abandonne au bout de deux ans
pour se consacrer complètement à l'écriture. Elle épouse en 1953 le poète
Günter Eich et il aura un fils écrivain Clemens né en 1954 et une fille,
Mirjam, née en 1957, décoratrice de théâtre.
Ilse Aichinger a reçu une
quinzaine de prix littéraires dont les prix Nelly Sachs, Georg Trakl,
Pétrarque.
J'extrais de la préface
que Rose-Marie François donne au recueil Le jour aux trousses, dans la collection Orphée/La Différence, ces
quelques mots de la critique Ilma Rakuse "l'écriture comme silence, fruit
de l'écoute la plus attentive. L'auditeur, le rêveur est concentré. Contrôlé.
Oui cela aussi [...] Le doute convient ici, le bon doute qui fait que des mots
comme "foin" ou "neige" se transforment en mots-choses
[...] qui se laissent tâter, goûter, deviennent des mots étrangers en une
petite épiphanie" (p. 9).
Extraits de bibliographie
en allemand
Die größere Hoffnung, 1948
Der Gefesselte (1953)
Knöpfe (1953)
Besuch im Pfarrhaus (1961)
Wo ich wohne (1963)
Eliza, Eliza (1965)
Nachmittag in Ostende (1968)
Nachricht vom Tag (1970)
Schlechte Wörter (1976)
La plupart des oeuvres de
Ilse Aichinger ont été republiés par S. Fischer Verlag.
Une
bibliographie en allemand plus détaillée
en français :
Aucune œuvre n'est
disponible en français.
son premier livre, Die
grössere Hofnnung, roman, 1948 a
été traduit en français sous le titre Le Grand
espoir en 1956 par Gallimard
; non disponible, non réédité.
On peut encore trouver en
collection Orphée/La Différence, le recueil Le Jour aux Trousses reprenant toute l'œuvre poétique de Ilse
Aichinger, traduite par Rose-Marie François et éditée au moment de la
publication en 1992.
A noter : Jean-Yves
Masson a aussi consacré un article à Ilse Aichinger dans la revue Europe, en
juin/juillet 2001.
On ne sera pas étonné
dans ces conditions que Ilse Aichinger soit pratiquement absente du web en
français
On peut lire une courte
notice en anglais ici
Une page assez complète,
en allemand, sur Wikipedia
sur la traductrice Rose Marie François
fiche ©florence trocmé
Rédigé par : Truebenecker Renate | mercredi 17 octobre 2007 à 17h27
Rédigé par : Pascal | mercredi 28 décembre 2005 à 00h11