Journal
d'un innocent de William Cliff suite.
La
forme semble être un prétexte, devant le décalage syntaxique. Il y a décalage
entre le dire et la forme, qui n'est qu'illusion. La forme adoptée ? Seulement
pour hacher le dire. (La phrase commence au milieu d'un vers et se termine au
milieu du suivant, commence au milieu du dernier vers d'un dizain et se termine
au milieu du premier vers du dizain suivant.) N'est que visuel. (Et poétique,
et oral puisqu'il y a découpe du dire.) La seule imposition, la seule nécessité
: la rime, le dizain.
* *
Journal
d'un innocent de William Cliff suite.
A
la lecture, si on respecte la rime (et la pause qu'elle sous-entend) : ça casse
le sens. Et très vite, on ne comprend plus. La lecture devient alors un duel
entre le sens et la forme, par perturbation-contamination de l'un sur l'autre
(et vice et versa). Alors le texte impose de tenir les deux bouts : celui du
sens et celui de la forme, de la rime.
©Alain Marc
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