Le
temps pour œuvre
Ce matin est plein de
brume
Où des oiseaux se mêlent à des feuilles
Des oiseaux froids se suivent
À peine si l'on distingue
Tant c'est l'aube
Leurs jeux du peu de nuit
Restée au sol d'automne
Les troncs penchent
Où nous avions marché
Par degré dans l'eau de la lumière
Comme un corps enchevêtré qui a mémoire
Et le temps pour œuvre.
**
Moins de feuilles
L'homme qui craint le soir du jour les rassemble
Ô les siestes de fruits, les bruits
De vergers secs, de chevaux.
Le pas dans les rares pluies, l'hiver
Chargé de robes.
Puis les rires
Descendus sur la veillée
À nouveau tant d'absence
Sur la terre trempée
Si grise dont il s'éloigne
Béatrice Douvre, Œuvre
poétique, Voix d'Encre, 2000, p.
123.
Béatrice Douvre dans Poezibao
Fiche
bio-bibliographique
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4
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