Le jardin offre l'office de la transparence
en un bassin où s'enfoncent nos visages
le poisson rouge et les fleurs d'amandier
de ciel d'eau à ciel de lumière, le parcours
devient transversal – beau déplacement accepté
la vie tremble, étonné d'être intouchable
sans distance de corps et d'âme, nous sentons
l'arbre, l'animal, l'homme et sa fable
la source qui retient l'absence
démunis devant l'absolu, cherchons-nous
dans le reflet à parfaire la présence ?
Hier, aujourd'hui, demain
tout se dissout dans le bassin du jardin
sauf la nécessité de comprendre
pour réaliser l'office de la transparence à volonté
que s'y passe-t-il dont on ne saurait se passer ?
Sylvie Fabre G., Les yeux levés, l'Escampette,
2005, p. 56.
Sylvie Fabre G. dans Poezibao
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