corps écrasé les mots
tournent et le corps vite n'est plus qu'un mot
écrasé lui aussi – ce bruit dans le mot et ce poids dans le corps brus-
quement – et d'autres mots remontent dans l'œil submergent effacent
le lac d'après-midi l'hiver calme
déblayé vide un moment seul le silence d'une veille avec ce corps à voir
sans rien pouvoir
Il y a bien un lac, le soleil, l'hiver calme. Des enfants jouent, plusieurs
vieux se promènent un peu avant d'aller danser : on entend l'accor-
déon. on peut s'appuyer, cela a lieu, dans cette lumière transparente
et paisible. Le corps écrasé aussi, également, dans la même lumière,
calme. À nouveau les mots s'affolent dans l'entre-deux, tâchent de
relier sans pouvoir, s'agitent pour trouver comment joindre.
Antoine Émaz, C'est, Deyrolle Éditeur, 1992, p. 101.
Antoine Emaz dans Poezibao :
Bio-bibliographie
extrait 1, extrait 2, extrait 3, extrait 4,
fiche lecture de Jusqu’à l’os
écrasé lui aussi – ce bruit dans le mot et ce poids dans le corps brus-
quement – et d'autres mots remontent dans l'œil submergent effacent
le lac d'après-midi l'hiver calme
déblayé vide un moment seul le silence d'une veille avec ce corps à voir
sans rien pouvoir
Il y a bien un lac, le soleil, l'hiver calme. Des enfants jouent, plusieurs
vieux se promènent un peu avant d'aller danser : on entend l'accor-
déon. on peut s'appuyer, cela a lieu, dans cette lumière transparente
et paisible. Le corps écrasé aussi, également, dans la même lumière,
calme. À nouveau les mots s'affolent dans l'entre-deux, tâchent de
relier sans pouvoir, s'agitent pour trouver comment joindre.
Antoine Émaz, C'est, Deyrolle Éditeur, 1992, p. 101.
Antoine Emaz dans Poezibao :
Bio-bibliographie
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