et la gloire leur est dangereuse
comme à nous, car nous croyons
sentir la marche des étoiles sur notre épaule.
Mais nul rêve ne nous arque au-delà des chutes de l’éphémère.
Mieux vaut vivre porté par une mission de rives,
de l’une à l’autre
et veiller la journée à ce que celui qui est appelé
coupe le ruban
Einsam sind alle Brücken
und der Ruhm ist ihnen gefährlich,
wie uns, vermeinen wir doch,
die Schritte der Sterne auf unserer Schulter zu spüren.
Doch übers Gefälle der Vergänglichkeit wölbt uns kein Traum.
Besser ist’s, im Auftrag der Ufer
zu leben, von einem zum andern
und tagsüber zu wachen,
dass das Band der Berufene trennt.
Ingeborg Bachmann, texte cité dans la revue Europe, n° 893, p. 57.
(il n'est pas fait mention de traducteur et j'en déduis que c'est l'auteur de l'article, Herta Luise Ott, qui a réalisé cette traduction) ; cet article, L'Autriche mythique d'Ingeborg Bachmann fait partie du dossier spécial proposé par la revue Europe en août-septembre 2003.
Et en contrepoint, ce
texte d'Hélène Cixous, paru dans le même très important numéro d'Europe
Hélène Cixous, Au temps
d'Anna, in la revue Europe, n°
893, p. 79
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