Deux disparitions endeuillent le monde de la poésie.
J'apprends en effet de Laurent Margantin le décès d'une
femme poète très connue en Allemagne mais à ce jour quasiment inconnue en
France, Hilde Domin. Elle était née en 1909 dans une famille juive de Cologne
et résidait depuis 1961 à Heidelberg, où elle vient de mourir, après avoir dû
fuir son pays pendant 22 ans pour échapper au nazisme. Elle a notamment vécu
longuement en République Dominicaine, qui lui inspira son nom Domin.
Lire
une très belle fiche sur Hilde Domin
J'ai découvert aussi dans Le Monde, daté dimanche 26 et
lundi 27 février, la disparition d'une autre grande figure de la poésie,
proche de Char et Michaux, le poète russe d'origine tchouvache Guennadi Aïgui.
Il était né en 1934, avait commencé à écrire en tchouvache en 1949 et s'était
imposé comme une des grandes figures de la poésie d'avant-garde. Boris Pasternak
le poussa à écrire et son premier lecteur sera Nazim Hikmet. Sa poésie se situe
dans la lignée du futurisme de Khlebnikov (1895-1922). Le traducteur Léon Robel
a tenté de le faire connaître en France, par ses traductions.
Guennadi Aïgui sur le site remue.net
une belle note sur le poète ici
L'article de Libération
sur le site Bleu de
Paille, une
note de lecture
Rédigé par : alain arnould | jeudi 09 mars 2006 à 12h20