Mahmoud Darwich est né en 1942 à Birwa, près de
Saint-Jean-d'Acre. Il connut l'exil dès 1948. Sa famille se réfugia alors au
Liban, puis revint clandestinement en Palestine en 1950.
Darwich se lança alors dans un militantisme qui lui inspira certains de ses
poèmes les plus connus et le mena en prison à plusieurs reprises. Dans les
années 70, il prit la décision de quitter la Palestine pour l'Égypte, puis le
Liban jusqu'à l'invasion israélienne de 1982. Tunis et Paris furent ensuite ses
principales résidences jusqu'aux accords d'autonomie de 1994. Mahmoud Darwich
vit désormais à Ramallah après de longues années d’exil.
Il est considéré comme l’un des chefs de file de la poésie arabe contemporaine
; il anime une des principales revues littéraires, Al-Karmel.
Extrait d'un article récent (février 2006) de Mahmoud Darwich
"Depuis que j’ai échappé à la mort en 1998 à la suite d’une opération du
cœur, je sens que je rajeunis : je suis né une deuxième fois. Auparavant,
j’étais obsédé dans mes poèmes par la mort. J’avais oublié de célébrer la vie
et la beauté. Le paradoxe aujourd’hui, c’est que j’écris sur la beauté dans un
pays où elle a été mutilée, saccagée, et où l’on vit en deçà de la vie. Je
tente de compenser ce manque par la beauté que je chante dans mes poèmes. Comme
un poète qui recommencerait de zéro, je m’attache à décrire la forme d’un nuage
ou d’un cyprès, la fleur d’un amandier. Je me suis placé sous la protection des
maîtres de la poésie arabe, mais uniquement des maîtres joyeux. Oui, j’écris en
état de joie. Pas pour survivre, simplement pour vivre. Les lecteurs
palestiniens qui vivent dans des conditions dramatiques ont accueilli
magnifiquement ces poèmes. Lors d’une soirée de lecture à Ramallah, ils ne me
réclamaient que des poèmes d’amour. Des femmes se sont mises à danser. Tous
voulaient dire que l’occupation n’a pas écrasé leur humanité."
Lire l'ensemble de l'article ici
Bibliographie en français
Rien
qu'une autre année, anthologie poétique, 1966-1982, Minuit, 1983
Palestine,
mon pays : l'affaire du poème, Minuit, 1988
Plus
rares sont les roses, Minuit, 1989
Chronique
de la tristesse ordinaire, suivi de Poèmes palestiniens, Cerf, 1989
Au
dernier soir sur cette terre, Actes Sud, 1994
Une
mémoire pour l'oubli, Actes Sud, 1994
Pourquoi
as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, Actes Sud, 1996
La
Palestine comme métaphore. Entretiens, Sindbad-Actes Sud, 1997, Babel, 2002
La
terre nous est étroite et autres poèmes, Poésie/Gallimard, 2000
Le
lit de l'étrangère, Actes Sud, 2000
Murale, Actes Sud, 2004
États
de siège, Actes Sud, 2004
Ne
t'excuse pas, Actes Sud, 2006.
Sur le site du Printemps
des poètes
Sur le site de Jean Michel
Maulpoix, un important ensemble
Un site
consacré à la littérature palestinienne et où figure bien entendu Mahmoud
Darwich
Une belle présentation de la plupart des livres de
Darwich traduits en français
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