Chaque chose – tu la mâches
l'avales, secoues la tête -
chaque chose fixe en elle
une feuillée de rêves
qui s'effilochent sur les murs
des ans, fondent, une fois rendues
au bout de leur ombre.
Mais le monde, - regarde
le monde s'infiltre par ta fenêtre
et l'arbre
et la branche et le bourgeon passent
en chaque chose
vois la figure des siècles
qui se bousculent dans le ciel léger
l'innombrable jardin de ta vie.
Hélène Dorion, Ravir :
les lieux, La Différence, 2005, p. 21.
Hélène Dorion dans Poezibao :
Fiche
bio-bibliographique,
au
Grand Parquet (mars 06),
remise
du prix Mallarmé au centre culturel canadien (mars 06),
lecture-rencontre
au cercle Aliénor,
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