En roulant à mes pieds
douze roches forées,
Daniel mon fils m'a construit une forteresse
avec ses petits bras qui portent les montagnes.
Face aux maison de la Jérusalem nouvelle;
Dans le calcaire crient les noyaux de topaze
que nos enfants font éclater en gerbes d'étincelles.
Le soleil en jaillit comme des anémones ;
Ses rayons renversés s'arrachent à la terre
et rencontrent là-haut les paroles dorées,
Le langage muet de la splendeur du monde.
La corne du bélier sonne le point du jour : Aleph,
Beth, Guimel, Daleth, Heh,
en ahanant je nais, j'échappe à la mort lente,
À la maturation terrible de l'attente.
Assis avec mon fils sur les bancs de l'école,
À quarante ans j'apprends ma langue paternelle.
Daniel mon fils m'a construit une forteresse
avec ses petits bras qui portent les montagnes.
Face aux maison de la Jérusalem nouvelle;
Dans le calcaire crient les noyaux de topaze
que nos enfants font éclater en gerbes d'étincelles.
Le soleil en jaillit comme des anémones ;
Ses rayons renversés s'arrachent à la terre
et rencontrent là-haut les paroles dorées,
Le langage muet de la splendeur du monde.
La corne du bélier sonne le point du jour : Aleph,
Beth, Guimel, Daleth, Heh,
en ahanant je nais, j'échappe à la mort lente,
À la maturation terrible de l'attente.
Assis avec mon fils sur les bancs de l'école,
À quarante ans j'apprends ma langue paternelle.
Claude Vigée, La maison des vivants, images retrouvées, La nuée bleue, 1996, p.
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Claude Vigée dans Poezibao :
bio-bibliographie,
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