Je pensais ce matin, après avoir entendu en voiture une émission sur la poésie
à France Inter ceci : On veut actuellement encager la poésie. Je veux dire par
là qu’on lui prête une dimension publicitaire au service du rêve, de la
sensibilité du loisir. Je ne suis pas sûre que ce soit juste, puisque c’est
finalement la commercialiser, comme tout ce qui est publicitaire. La poésie se
donne comme la mesure d’une liberté existentielle gratuite.. Tout usage qui la
limite à la sensibilité privée, quelle qu’elle soit est réducteur. C’est aussi
pourquoi elle est dangereuse.
Autre réflexion du matin, la poésie pense.
Mais elle pense par le truchement du vivre, donc par la matière du monde et par
ce dont nous et notre vivre sommes faits.
©Gabrielle Althen
Rédigé par : Ghebalou yamilé | dimanche 05 mars 2006 à 14h13