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Ces os qui brillent dans la nuit,
ces mots telles pierres précieuses
dans le gosier vivant d'un oiseau pétrifié,
ce vert tant aimé,
ce lilas chaud,
ce cœur qui seul est mystérieux
p.179, extrait de l'Arbre de Diane
, 1962,
traduction Claude Couffon
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C'est fermer les yeux et jurer qu'on ne les ouvrira pas. Tandis qu'au-dehors on
se nourrira d'horloges et de fleurs nées de la ruse. Mais ainsi, les yeux
fermés et avec une souffrance trop grande en vérité, nous faisons jouer les
miroirs jusqu'à ce que les mots oubliés tintent magiquement.
p. 101, extrait de l'Arbre de Diane
, 1962,
traduction Claude Couffon
Silence
je m'unis au silence
je me suis unie au silence
et je me laisse modeler
je me laisse boire
je me laisse dire
p. 111, in Autres
poèmes
, 1959, traduction Claude Couffon
Alejandra Pizarnik, Œuvre poétique, traduit de l'espagnol
(Argentine) par Silvia Baron Supervielle et Claude Couffon, édition préparée
par Silvia Baron Supervielle, Actes Sud, 2005
Alejandra Pizarnik dans Poezibao
Fiche
bio-bibliographique,
extrait
1, extrait
2,
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